Pitoyable présipède…

Quelques médias, en-dehors de ceux qui sont les relais officiels de la Macronie (comme Le Parisien, BFMTV et bien d’autres), ont analysé comme il se doit la énième pantalonnade du présipède que ce soit Philippe Bilger le 28 mai 2021 sur Causeur.fr dans un article intitulé « Macron : le cynisme tranquille » ou que ce soit Mathieu Slama sur Figaro.fr, le 23 mai 2021, dans un article intitulé « Emmanuel Macron – McFly et Carlito: «Une vidéo qui ne fait honneur ni à la politique, ni aux influenceurs, ni à la jeunesse»« .

Emmanuel Macron s’est donc une nouvelle fois ridiculisé, et par la même a dégradé un peu plus la fonction présidentielle déjà en lambeaux, en se vautrant avec plaisir dans la boue médiatique proposée par les influenceurs et autres youtubeurs (nouveaux gourous des masses abruties par le délitement de l’instruction et le niveau des émissions télévisuelles, excellents anesthésiants neuronaux), dans le cas qui nous intéresse, les déplorables Mc Fly et Carlito, d’une bêtise insondable.

Cette « opération de communication à destination de la jeunesse sur YouTube d’Emmanuel Macron avec McFly et Carlito est un pas de plus dans la ridiculisation de la fonction présidentielle. Elle ne peut être excusée par les errements de ses prédécesseurs » selon Philippe Bilger.

« Je n’ai pas l’intention de gloser à nouveau sur la pantalonnade élyséenne ayant réuni le Président, MacFly et Carlito. Si elle a peut-être amusé une certaine jeunesse de 15 à 23 ans, elle a certainement détourné encore davantage des citoyens de tous âges de la politique et de celui qui a été choisi en 2017 pour avoir l’honneur de nous représenter. Plus gravement, je me demande quel crédit des monstres sacrés de la vie internationale – par exemple Poutine, Erdogan, Khamenei – accorderont à un président capable de ruiner sa réputation et son influence dans les rapports de force avec de telles légèretés« .

[…] « Je ne contesterai pas que, s’il y avait un concours des indécences, provocations, détournements et scandales présidentiels, aucun de ceux que je vais nommer n’aurait été mal placé dans des registres différents. Que ce soit François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande et notre président en lice pour 2022, je ne crois pas qu’il soit nécessaire de rappeler les hauts faits de ces messieurs, ils demeurent dans la mémoire collective. Emmanuel Macron pourrait ne pas être éloigné de la première place avec cette photographie aux Antilles où il est encadré, très souriant, par deux voyous torse nu et dont l’un fait un doigt d’honneur.

Ce qui est anormal, dans notre République, est qu’on considère ce délitement comme une fatalité, cette dégradation de la majesté du pouvoir comme une obligation pour “faire jeune”, favoriser le rapprochement avec les citoyens. Alors que le gouffre est aussi grand entre cette démagogie et la vraie simplicité qu’entre, par exemple, Jean-Marie Bigard et Alain Finkielkraut« .

[…] « Était-il donc inconcevable qu’un président, saisi par l’abaissement structurel de la morale et de la dignité publiques, le culte des abus et privautés s’appropriant les droits en reléguant les devoirs, le mépris des apparences, et jugeant résistibles ces processus délétères, s’écriât un jour : “Un président ne devrait pas faire ça” et marquât un heureux et brutal coup d’arrêt dans le laxisme du pouvoir élyséen ?« 

L’intégralité de l’article de Philippe Bilger est ici.

Pour finir, Mathieu Slama décrypte clairement la stratégie mise en place par des marcheurs en panne de résultats politiques, en panne de projets cohérents et utiles pour la France et ayant une vision à très court terme, l’élection de 2022, synonyme de renouvellement de contrat et de « soussous » dans la « popoche ». Il pointe du doigt, pêle-mêle, la dépolitisation de la parole politique, la décrédibilisation de la fonction présidentielle, la compromission vulgaire des tenants de l’autorité publique, l’infiltration de plus en plus visible du marketing dans la vie politique,… un florilège de curseurs qui sont autant de preuves de la décadence de notre société occidentale et de l’effondrement du corps institutionnel français.

« Il faut reconnaître à Emmanuel Macron une certaine obstination dans sa volonté d’aller chercher le vote des jeunes pour 2022. La mise en scène autour du pass’ culture de 300 euros pour tous les jeunes de 18 ans a été à cet égard très révélatrice, Macron multipliant pour l’occasion les clins d’œil à la jeunesse à travers des références aux mangas, séries ou jeux vidéos et à travers une présence sur tous les supports que les jeunes affectionnent : Twitter, TikTok et même une story sur Instagram sous forme de sondage, procédé classique des influenceurs pour «créer de l’engagement» avec leur communauté. Macron utilisa même, dans sa communication, un langage codé en employant le terme «bataillon d’exploration», faisant ainsi implicitement référence au très populaire manga «L’attaque des Titans» qui cartonne auprès des jeunes.

Mais l’offensive du président-influenceur ne s’est pas arrêtée pas là. Nous avons eu droit, en effet, à la fameuse vidéo annoncée de longue date avec les youtubeurs humoristiques McFly et Carlito, résultat d’un challenge lancé par le président aux influenceurs autour des gestes barrières. Cette vidéo vient donc d’être publiée, et a créé un engouement assez incroyable si l’on en croit le nombre de vues qui ne cesse de grimper à un rythme record. Cette vidéo, qui met en scène un concours d’anecdotes, est émaillée de quelques surprises, comme un appel à Kylian MBappé (qui évidemment n’a rien de spontané) et un concert de métal privé organisé dans les jardins de l’Élysée. Une vidéo de pur divertissement, donc, globalement assez pénible à regarder, typique du genre de contenus que proposent ces youtubeurs dont l’audience, qui dépasse souvent le million de vues à chaque vidéo, est considérable. Macron semble plutôt à l’aise, même si on sent poindre, à certains moments, une sorte de gêne face à la lourdeur de ses interlocuteurs et à l’absurdité de certaines situations.

Cette vidéo est sans précédent dans l’histoire de la communication politique. Elle est donc tout sauf anecdotique, et dit quelque chose de grave sur la manière dont le pouvoir envisage désormais la communication et la fonction politique aujourd’hui.

[…] « Cette appropriation, par le politique, des techniques de marketing du monde privé n’est pas nouvelle, mais elle n’a jamais été aussi manifeste que sous le quinquennat d’Emmanuel Macron. Cela ne surprend guère, puisque le macronisme est lui-même une appropriation du politique par le monde de l’entreprise et du management. Les macronistes sont pour beaucoup des anciens cadres du privé, des communicants, des chefs d’entreprise qui maîtrisent parfaitement les codes du management et du marketing. Leur vision de la politique est une vision purement managériale. Personne, à l’Élysée, ne s’est demandé si le président de la République avait vraiment sa place dans ce type d’opérations. Personne n’a émis de doute sur le message politique que cela renvoyait. Personne, enfin, ne s’est posé la question des enjeux éthiques qu’une telle stratégie soulevait« .

[…] Cette approche marketing de la politique a son corollaire : la dépolitisation, qui est aussi un des marqueurs de la présidence Macron. Avec cette vidéo, l’Élysée sort de l’espace politique pour se placer uniquement sur le terrain du divertissement et du spectacle« .

[…] Il ne s’agit plus ici de communication politique mais de propagande, voire même de manipulation. Que le divertissement soit aujourd’hui une composante essentielle du spectacle politique, personne ne le conteste et cela n’est pas la faute de Macron. L’émission Touche Pas à Mon Poste, présentée par Cyril Hanouna, est aujourd’hui très appréciée de la macronie, plusieurs figures y participent régulièrement« .

Avec cette vidéo, on passe à tout autre chose, et un cap est franchi dans la dépolitisation de la parole politique.

[…] « …, il est difficile de ne pas dire un mot de conclusion sur ce que représente cette vidéo pour la fonction présidentielle, et donc pour la France. Au début de son mandat, Macron a engagé ce qu’on pourrait appeler une réforme de l’image présidentielle, tentant de redonner du prestige, de la hauteur, de la distance et de la rareté à la fonction. Le président représente la France et tous les Français, et par conséquent il ne peut pas agir comme n’importe quel ministre ou parlementaire. D’où cette idée, à laquelle Macron semblait croire, de redonner de la force symbolique à la fonction, de se faire plus solennel, plus rare et donc moins omniprésent que ses prédécesseurs qui avaient gouverné à la manière de Premiers ministres plutôt que de Présidents. Mais Macron a trahi cette promesse au fil de son mandat, jusqu’à cette incroyable opération de communication qui marquera, soyons-en sûrs, un précédent historique dans notre histoire politique contemporaine« .

[…] « Que dire, enfin, de cette séquence où le chef de l’État laisse échapper un «putain» ? C’est peut-être cela le plus grave, cette idée que le président est désormais un influenceur comme un autre, que la politique n’est plus un espace à part, et qu’il est désormais possible, pour le chef de l’État, de se commettre dans une vidéo aussi rabaissante et vulgaire« .

L’intégralité d el’article de Mathieu Slama est ici.

Déliquescence festive

Philippe Muray – Tombeau pour une touriste innocente – 2003

 » […] Pour elle les pays étaient terres de loisirs
Pour elles les pays n’étaient que communion
On en avait banni les dernières séditions
Pour elle toutes les terres étaient terres de plaisir […]

[…] Elle réclamait enfin des gestes exemplaires
D’abord l’expulsion d’un vieux retardataire
Puis la dénonciation du voisin buraliste
Dont les deux filles étaient contractuelles lepénistes […]

[…] Elle est morte un matin sur l’île de Tralâlâ
Des mains d’un islamiste anciennement franciscain
Prétendu insurgé et supposé mutin
Qui la viola deux fois puis la décapita… »

Soyons optimiste !

« Il y a ceux qui ont tué mais il y a aussi ceux qui ont su mourir. Nous n’avions pas attendu Hitler et les nazis pour savoir que l’homme n’est pas né innocent et que le mal est en lui et que la nature est blessée.

Mais un héros et un saint demeurent en germe au plus secret de nos misérables coeurs ».

François Mauriac, préface – Bréviaire de la haine, le IIIe Reich et les juifs de Léon Poliakov (Éd. Calmann-Levy, Paris, p.XI) – 1979 [1951]

Tartuffe cordicole

« À chaque siècle son Tartuffe. Le nôtre a un petit peu changé. Il s’est élargi, s’est étoffé. Il est membre fondateur de plusieurs SOS-machin, il a fait les Mines ou l’ENA, il vote socialiste modéré, ou encore progressiste-sceptique, ou centriste du troisième type.

Il peut se révéler poète à ses heures, même romancier s’il le faut, mais toujours allégorique, lyrique, poitrinaire aujourd’hui comme il a été stalino-lamartinien vers les années 60-70, sans jamais cesserd’être langoureux.

Le nihilisme jadis s’est porté rouge-noir ; il est rose layette à présent, pastel saveur et coeur d’or, tarots new-age, yaourts au bifidus, karma, mueslis, développement des énergies positives, astrologie, occulte-cocooning.

Plus que jamais « faux-monnayeur en dévotions » (Molière), sa « vaine ostentation de bonnes oeuvres » (encore Molière) ne l’empêche pas , bien au contraire, « d’en commettre de mauvaises » (Molière toujours). Partisan du Nouvel Ordre américain, ça tombe sous le sens, c’est-à-dire de la quatrième grande attaque de Réforme à travers les siècles (après Luther, après 89-93, après Hitler), il ne comprend pas les réticences de certains envers les charmes protestants. Sa capitale est Genève, bien sûr, « la ville basse du monde » comme disait Bloy, « le foyer de la cafardées et de l’égoïsme fangueux du monde moderne » ».

Philippe MurayL’Empire du Bien (Éd. Les Belles Lettres, Paris, 2010) – p. 93-94

Civilisations mortelles, pas les cultures…

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« Les adversaires de l’idéologie du progrès croient souvent, bien à tort, que celle-ci se borne à concevoir l’histoire sous une forme linéaire, emmenant l’humanité vers un avenir toujours meilleur, et par suite valoriser le nouveau en tant que nouveau, c’est-à-dire à constamment dévaloriser l’autorité du passé au nom des promesses de l’avenir.

Ils oublient que cette caractéristique possède un corollaire : l’idée que les civilisations sont immortelles. Elles naissent, croissent et se développent, mais aucune loi ni raison objective n’exige qu’elles vieillissent ni ne meurent.

Cette idée optimiste se retrouve chez beaucoup d’adversaires de l’idéologie du progrès, qui lui empruntent ainsi sans s’en rendre compte l’un de ses présupposés fondamentaux.  Certes, nombres d’entre eux s’inquiètent régulièrement des menaces qui pèsent sur la civilisation occidentale, mais ils croient en général qu’il suffirait d’y parer pour que cette civilisation retrouve du même coup une espérance de vie illimitée.

C’est à cette idée que s’oppose radicalement Spengler. Longuement exposée dans Le Déclin de l’Occident, son approche « physiognomique » » des cultures – il s’agit de cerner la « physionomie » de leurs formes historiques – nous dit que les civilisations sont mortelles, qu’elles ne peuvent que mourir et tel est leur destin commun.

Ce ne sont pas des peuples ou des époques, mais des cultures, irréductibles les unes aux autres, qui sont les moteurs de l’histoire mondiale. »

Alain de BenoistOswald Spengler (Revue Nouvelle École, Paris n° 59-60, p.1 ) – 2010

Soupe africaine à la poubelle !

Il y a bien longtemps qu’a été remise en cause l’origine humaine africaine servant d’argument fallacieux aux noirs et aux européens repentants pour justifier une obligation de gratitude, une docilité automatique envers les africains, ainsi qu’un accueil inconditionnel en Europe des migrants issus d’Afrique.

J’ai toujours su qu’il y avait quelque chose d’étrange, de louche, quelque chose qui clochait avec la théorie d’un foyer unique africain de l’humanité, issue des découvertes d’ossements d’hominidés (Australopithecus afarensis) en Éthiopie, sur le site de Hadar comme ceux de Lucy en 1974, ou en Tanzanie, sur le site Laetoli avec ceux de l’holotype LH4.

Lorsque j’ai effectué mon « coming-out » identitaire il y a 15 ans, moi qui était de « gauche » (sic) depuis toujours de part mon milieu familial, et que j’émettais la possibilité de l’existence de foyers multiples suite à diverses lectures que j’avais effectuées, ceux avec qui j’échangeais à ce propos, me renvoyaient comme contre-arguments le racisme insidieux de cette théorie infondée, le besoin de justifier scientifiquement mon revirement idéologique,…

Je souris à présent en repensant à tout cela lorsque je regarde ce reportage de Florian Breier et Rüdiger Braun (Allemagne, 2019), diffusé sur Arte, la chaîne gauchiste par excellence !

Il y a bientôt deux ans, j’étais tombé sur un article qui m’avait conforté dans mes convictions, il s’agissait d’un article du 23 juillet 2018 de l’Agence Science-Presse québécoise intitulé « Les multiples berceaux de l’Humanité », qui évoquait plusieurs foyers de l’origine humaine mais toujours concentrés qu’en Afrique, avec tout de même un regard sur les découvertes réalisées en Asie. On peut d’ailleurs y lire :  » […] certains scientifiques suggéraient l’urgence de revoir toute l’histoire de nos origines […]« …

Mais aujourd’hui, avec la mise en lumière d’anciennes découvertes faites en Grèce en 1949 (sciemment ignorées ou minimisées ??!!!… cet indice a depuis disparu…) ou plus récemment, en Crête en 2002, il paraît clair et évident que la population européenne originelle est bien issue d’une zone géographique lui correspondant et qu’elle ne provient pas des tribulations de peuplades africaines qui se seraient baladées plusieurs milliers d’années façon nomade, en s’enfonçant de plus en plus dans les terres du Nord.

Sur le site de la Revue Éléments, on peut ainsi lire dans un billet du 25 février 2020 : « […] une molaire découverte en 2009 en Bulgarie permet de dater l’espèce concernée à 7 millions d’années avant notre ère et, plus précisément, à l’époque où la lignée des chimpanzés et celle de l’homme ont divergé. Le berceau de l’humanité serait-il donc européen ?

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En Crète, un paléontologue a mis au jour en 2002 des empreintes de pas fossilisées caractéristiques d’une marche bipède, datant d’il y a environ six millions d’années, soit trois millions d’années de plus que tous les fossiles africains exhumés à ce jour… En 2011, Madelaine Böhme et son équipe ont nourri cette hypothèse, avec la découverte de fossiles d’animaux, provenant du sud de l’Allemagne, qui ont permis d’identifier une nouvelle espèce de grands singes, les Danuvius guggenmosi. Hybrides, ils annoncent la bipédie de l’homme, tout en se rattachant au mode de vie des grands singes quadrupèdes qui vivaient dans les arbres : le fameux chaînon manquant ? Autant d’éléments qui mettent à mal le scénario présumé de nos origines… Étayé par les recherches les plus récentes, ce documentaire retrace l’épopée aux multiples rebondissements de l’humanité, laquelle n’a pas fini de révéler ses secrets« .

Merci donc de ne plus nous servir la soupe gauchiste imbuvable nous expliquant que nous sommes tous frères et que nous descendons tous du même ancêtre africain !

À bas les voleurs ! Vive la France !

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Il y a quatre jours, de nombreux patriotes commémoraient « La Marche des Ligues et des Anciens Combattants » contre le pouvoir radical de gauche et son incapacité à gouverner. Il est pour moi le symbole d’un élan populaire nationaliste face à la stagnation et au maintien d’un système corrompu de mollassons républicains, bien heureux de bénéficier d’une telle corne d’abondance en termes d’avantages de toute nature et d’opportunités d’affaires multiples.

Comme nous le rappelle Contre-Info.com, « à l’appel d’organisations patriotiques (Croix-de-feu, Ligue d’Action française, Jeunesses patriotes, Solidarité française…), des dizaines de milliers de Français, dont beaucoup d’anciens combattants, manifestent à Paris contre la corruption extrême qui règne dans les milieux politiques (l’affaire Stavisky est un élément déclencheur), au cri de « à bas les voleurs ! »« . La suite de leur billet est ici

Et même si un patriote réactionnaire comme ce très cher Georges Bernanos « considérait les manifestations du 6 février comme les soubresauts d’un monde en pleine mutation et qu’il avait autre chose à faire que d’aller défendre les riches épargnants qui s’étaient fait piéger dans l’affaire Stavisky » (cf. « Georges Bernanos : Le Sceptre et la Croix » d’Édouard Leduc, Éditions Publibook, 2016, p. 65),  il n’en reste pas moins que cette journée fut l’expression d’un mouvement réactionnaire d’ampleur qui mérite notre souvenir et notre admiration.

Rappelons qu’Alexandre Sacha Stavisky, né en 1886, en Ukraine, fut à l’origine d’une crise politico-économique dans la société française en compromettant des personnalités politiques et juridiques par leur implication dans un savant mais fumeux montage financier. Encore un étranger magouilleur qui vient profiter de la France et qui vient y mettre le souk comme les Mélenchon, Belkacem, Benbassa, Placé, Delanoë, Obono,… et bien d’autres encore !

Et à propos de la Gueuse, n’oublions pas aussi toutes les affaires qui sont évoquées dans l’excellent billet de l’ami Amiral sur Chroniques désabusées du 6 février 2015… « la liste des affaires qui ponctuent l’histoire de la cinquième république est suffisamment éloquente pour ne plus se faire d’illusions sur le régime. A celle-ci, manifestement pas à jour, on peut ajouter celles qui jalonne le demi quinquennat de François Hollande, ce président normal qui a un ennemi, la finance, et qui voulait moraliser la politique : les affaires Jérôme Cahuzac, Aquilino Morelle, Jean-Jacques Augier, Gérard Dalongeville, Thomas Thévenoud, Faouzi LamdaouiJean-Noël Guérini, Yamina Benguigui, Kader Arif. Énumération qui donne le vertige. Heureusement qu’il s’agit de la gauche morale, car si nous avions écopé d’un gouvernement de gauche sans prétention particulière quant à la probité, j’imagine que la liste aurait été autrement plus longue. Lorsque je lis le détail des malversations de ce que l’on peut appeler le gratin de la gauche française, je ne peux que faire le lien avec les le contexte des années trente. L’économie française est frappée par la crise, le chômage atteint des sommets, pendant que ces messieurs, et dame, soyons galants, se servent sans la moindre vergogne« .

Il est aussi important de bien préciser comme le fait Hermine Videau en septembre 2005 sur HPI (L’Histoire par l’image) que « une fois débarrassée de ses lectures politiques, cette journée historique apparaît finalement comme l’expression du rejet définitif du système de gouvernement radical et la sanction violente de l’immobilisme des institutions politiques. Le temps des alliances subtiles et des combinaisons électorales sur fond d’immobilité gouvernementale est révolu : les temps et la rue demandent plus d’efficacité, plus d’exécutif, plus d’autorité« .

On peut affirmer qu’il ne fut jamais question de coup d’état fasciste (malheureusement…) sachant qu’en plus, de nombreux communistes participaient à cette démonstration de force… Ainsi, Hermine Videau le confirme en écrivant dans le billet sus-mentionné :  » […] l’examen des faits, notamment l’impréparation et le caractère chaotique des IMG_3846différentes manifestations, invalide l’existence d’un complot organisé visant à s’emparer du pouvoir […]« , ce qu’avait déjà signalé Robert Brasillach dans Notre avant-guerre (Éd. Plon, Paris, 1941, p. 150) : « Aujourd’hui, nous pouvons penser que le 6 février fut un bien mauvais complot. Ces troupes bigarrées, jetées dehors sans armes, écoutaient leur seul instinct et non pas un ordre précis. Au centre, où aurait pu se trouver une direction, il n’y avait rien« .

Pour se remettre un peu dans l’ambiance de l’époque, le document vidéo ci-dessous propose une rétrospective de l’évènement avec des images de l’INA.

Pour approfondir la question, il y a aussi le livre de Serge Bernstein dont je me suis procuré l’édition de 1975 très récemment.DytR-47X0AE_FP2

L’historien Olivier Dard dans un article de Dominique Albertini de Libération du 6 février 2014 nous explique plus exactement le contexte et les faits de cette funeste journée parisienne (hé oui, je sais ! j’ai réussi à trouver un article à peu près objectif et potable dans ce torchon propagandiste !…) : « Pour le comprendre, il faut commencer quelques jours plus tôt. Eclaboussé par le scandale Stavisky [la mort douteuse d’un escroc lié à plusieurs parlementaires, ndlr], le gouvernement Chautemps a démissionné le 28 janvier. Le 6 février est la date à laquelle le nouveau gouvernement, présidé par Edouard Daladier, doit être présenté à l’Assemblée. Or, avant cette échéance, Daladier a limogé le préfet de police Jean Chiappe, réputé proche des ligues d’extrême-droite, ce qui provoque la fureur de celles-ci et leurs appels à manifester. On a donc une conjonction d’éléments qui provoquent les évènements du 6 février.

Contrairement à ce qu’ont pensé les contemporains de gauche, il ne s’agissait pas d’un coup d’Etat fasciste. Mais ce ne fut pas non plus une simple manifestation. D’ailleurs, au départ,

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(montage trouvé sur cette page du net)

il y a plusieurs cortèges : les mouvements participants ont donné des lieux de rendez-vous différents à leurs membres. Une partie d’entre eux se sont regroupés rive droite, d’autres rive gauche, avant de converger sur la place de la Concorde. On voit affluer des gens ayant répondu l’appel des ligues, mais aussi de simples curieux. Et bientôt les cortèges refoulés de la rive droite. Puis, des arbres sont arrachés, des bus incendiés, des grilles de fonte descellées. La manifestation tourne à l’émeute.

A cause du changement de tête à la préfecture de police, les forces de l’ordre sont désorganisées, et vite dépassées par les évènements. Au matin, le bilan est de 14 morts chez les manifestants – 18 si l’on compte les blessures fatales. On relève sur les victimes des blessures par balles, par coups de matraques, mais aussi des traces de sabots et de sabres. Du côté des forces de l’ordre, on compte un mort et des blessures suite à des jets de projectiles. »

Ils seront exactement 22 français tués, comme l’indique la liste ci-après, et plus d’un millier de blessés pour avoir dénoncé la corruption, l’inaction de responsables politiques républicains. Ces sortes de « lanceurs d’alerte » ont été sacrifiés sur l’autel de la Ripoublik afin de masquer encore une fois la vérité et afin de poursuivre l’accaparement des richesses françaises par les grouillots républicains.

De valeureux français, soucieux de leur patrie, de leur terre, qui n’auront pas dérogé à l’hymne de l’Action Française : «Si tu veux sauver la France, pense clair et marche droit». Paix à leurs âmes !

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À propos de ces manifestants et des héros tombés sous les balles ou les charges des larbins de la Gueuse, auteurs de ce massacre, Robert Brasillach écrivait dans Notre avant-guerre (p. 152) : « Qu’importe si, plus tard, tout a été exploité, par la droite et par la gauche, de ce feu brûlant, de ces morts qui ont été purs. On n’empêchera pas ce qui a été d’avoir été« . Ce n’est donc pas un « mythe fondateur » comme mentionné dans le titre de l’article de Libé, mais tout simplement un évènement fondateur pour tout patriote, pour tout nationaliste qui se respecte !

Chacun pensera ce qu’il veut de Robert Brasillach (j’ai du mal avec son systématisme à propos du juif et avec son inversion…) que François Mauriac voulut sauver (excusez du peu !) , mais j’arrive à dissocier l’oeuvre de l’homme, comme pour le salopard Polanski ou l’affreux Besson (Luc bien sûr ! pas le nullissime opportuniste Philippe !), et je terminerai mon billet sur son brillant résumé de l’état lamentable de ce régime en phase terminale de putréfaction…

« En finira-t-on avec les relents de pourriture parfumée qu’exhale encore la vieille putain agonisante, la garce vérolée, fleurant le patchouli et la perte blanche, la République toujours debout sur son trottoir. Elle est toujours là, la mal blanchie, elle est toujours là, la craquelée, la lézardée, sur le pas de sa porte, entourée de ses michés et de ses petits jeunots, aussi acharnés que les vieux. Elle les a tant servis, elle leur a tant rapporté de billets dans ses jarretelles ; comment auraient-ils le cœur de l’abandonner, malgré les blennorragies et les chancres ? Ils en sont pourris jusqu’à l’os » (Je suis partout, 7 février 1942).