Vivere militare est

Vivre est un état de guerreSénèque, Lettres à Lucillius, 19, 96, 5.

« Or, mon cher Lucilius, la vie est un état de guerre. Ainsi les hommes qui sont sans cesse les jouets de la fortune, qui montent et descendent toujours à travers des chemins difficiles et escarpés, qui accomplissent les expéditions les plus périlleuses, voilà les guerriers courageux, voilà les premiers du camp. Mais ceux qui se livrent à un honteux repos, tandis que les autres travaillent, sont des fainéants qui ne doivent leur sûreté qu’au mépris qu’ils inspirent« .

(Traduction : M. Charpentier – M. Lemaistre. Œuvres de Sénèque le Philosophe avec la traduction française de la Collection Panckoucke, t. I ; Paris, Garnier, 1860.)

Europa ! (6)

The Nederlands – Jimmy Nelson

« La race est la pierre angulaire sur laquelle repose l’équilibre des nations. Elle représente ce qu’il y a de plus stable dans la vie d’un peuple. Des croisements répétés pouvant la dissocier, l’influence des étrangers est fort dangereuse. De tels croisements détruisirent jadis la grandeur de Rome. Elle perdit sa puissance en perdant son âme. »

Gustave Le BonHier et Demain – 1918 (p.44)

Maltraitance covidiste

Et ça continue encore et encore… c’est que le début, d’accord, d’accord !

Nous nous doutions depuis longtemps de l’inutilité, voire de la nocivité, du masque chirurgical pour les enfants, et ceci était déjà pointé du doigt par les spécialistes de l’enfance et l’OMS en 2021. Le Dr Nicole Delépine, pédiatre, oncologue et ancien Chef de service à l’AP-HP, confiait, dans un article du 18 juin 2021 d’Aurélie Blaize dans Le journal des femmes, que « s’il dure plusieurs mois (le port du masque) peut avoir beaucoup de conséquences chez les enfants : il y a une perte de facultés respiratoires du coup les enfants somnolent, ne retiennent pas bien en classe. Certains ont la sensation d’étouffer. Le port du masque a des conséquences cognitives, sur leurs capacités d’apprentissage, d’écoute, d’attention. Il y a aussi les troubles cutanés (peau sèche, eczéma par exemple), des nausées chez certains enfants, et des maux de tête liés à une diminution d’oxygène et à l’augmentation de gaz carbonique. Sans oublier que le masque est un milieu de cultures énorme en particulier en ce moment où il pleut. Vous avez des masques mouillés qui sont des bouillons de bactéries et éventuellement de champignons (un masque mouillé doit être jeté et remplacé sans attendre) ».

Elle ajoutait : « […] on voit bien que ça donne des effets secondaires alors que son port ne protège pas contre le virus. Beaucoup de gens ont commencé à le comprendre ne serait-ce que parce que c’est marqué sur les boîtes »… On a peine à croire ce que nous lisons !…

De plus, dès 2020, bien avant les trop nombreuses mesures coercitives infligées à nos enfants, nous savions que cette catégorie de la population était très peu affectée par le Covid-19 en termes de transmission à un tiers (enfant ou adulte) ou de mortalité (de la naissance jusqu’à 40 ans, les chiffres ont oscillé de 0% à 1% ! Même l’obligation vaccinale paraît aberrante !).

Une étude de l’Institut Pasteur du 23 juin 2020 indiquait que : « Dans l’ensemble, les résultats de cette étude sont comparables à ceux d’autres études réalisées à l’étranger, qui laissent entendre que les enfants de 6 à11 ans s’infectent plutôt en milieu familial qu’à l’école. La principale information nouvelle apportée par cette étude est que les enfants infectés n’ont transmis le virus ni aux autres enfants, ni aux enseignants et ni aux autres personnels des établissements scolaires« .

Trois ans après les études de l’Institut Pasteur et de l’Imperial College de Londres de 2020, tout ceci est confirmé par une nouvelle étude révélant que le port du masque engendrerait de graves conséquences chez les enfants (cf. billet de Franck Pingam du 1er mai 2023 chez Les moutons enragés, d’après le billet original de Steve Watson du 24 avril 2023 de Summit News).

Il est ainsi révélé que cette « nouvelle étude réalisée par des chercheurs allemands a conclu que les masques faciaux peuvent provoquer une intoxication au dioxyde de carbone lorsqu’ils sont portés, (même pendant de courtes périodes) et qu’ils peuvent avoir contribué de manière significative à la mortinatalité lorsqu’ils étaient portés par des femmes enceintes, ainsi qu’au dysfonctionnement testiculaire et au déclin cognitif chez les enfants, parmi d’autres problèmes de santé destructeurs.

Comme le rapporte le Daily Mail (du 23 avril 2023), la recherche publiée dans la revue Heliyon comprend un examen de 43 études précédemment publiées sur l’exposition au CO2, le port de masques et la grossesse.

L’étude note que même une exposition à court terme à des concentrations de CO2 aussi faibles que 0,3 % a provoqué des lésions cérébrales, une augmentation de l’anxiété et une altération de la mémoire chez les rates enceintes et les jeunes souris en laboratoire.

Dans un autre cas, des souris mâles exposées à 2,5 % de CO2 pendant quatre heures ont vu leurs cellules testiculaires et leurs spermatozoïdes détruits ». La suite ici chez Les moutons enragés

Nous voyons bien que toutes les précautions abusives et les obligations sanitaires ayant joué sur les peurs et les inquiétudes des parents, ont fait parti d’un processus global d’avilissement des populations (à commencer par les plus jeunes) et ont été à l’origine d’une véritable et inadmissible maltraitance de nos enfants.

Tous les responsables politiques et les autorités éducatives, autant que sanitaires, doivent à présent rendre des comptes et payer pour tout cela. La sévérité du châtiment devra être à la hauteur de l’abjection des mesures sanitaires prises à l’encontre des enfants et des dégâts causés à leur développement psycho-moteur.

Pitoyable présipède…

Quelques médias, en-dehors de ceux qui sont les relais officiels de la Macronie (comme Le Parisien, BFMTV et bien d’autres), ont analysé comme il se doit la énième pantalonnade du présipède que ce soit Philippe Bilger le 28 mai 2021 sur Causeur.fr dans un article intitulé « Macron : le cynisme tranquille » ou que ce soit Mathieu Slama sur Figaro.fr, le 23 mai 2021, dans un article intitulé « Emmanuel Macron – McFly et Carlito: «Une vidéo qui ne fait honneur ni à la politique, ni aux influenceurs, ni à la jeunesse»« .

Emmanuel Macron s’est donc une nouvelle fois ridiculisé, et par la même a dégradé un peu plus la fonction présidentielle déjà en lambeaux, en se vautrant avec plaisir dans la boue médiatique proposée par les influenceurs et autres youtubeurs (nouveaux gourous des masses abruties par le délitement de l’instruction et le niveau des émissions télévisuelles, excellents anesthésiants neuronaux), dans le cas qui nous intéresse, les déplorables Mc Fly et Carlito, d’une bêtise insondable.

Cette « opération de communication à destination de la jeunesse sur YouTube d’Emmanuel Macron avec McFly et Carlito est un pas de plus dans la ridiculisation de la fonction présidentielle. Elle ne peut être excusée par les errements de ses prédécesseurs » selon Philippe Bilger.

« Je n’ai pas l’intention de gloser à nouveau sur la pantalonnade élyséenne ayant réuni le Président, MacFly et Carlito. Si elle a peut-être amusé une certaine jeunesse de 15 à 23 ans, elle a certainement détourné encore davantage des citoyens de tous âges de la politique et de celui qui a été choisi en 2017 pour avoir l’honneur de nous représenter. Plus gravement, je me demande quel crédit des monstres sacrés de la vie internationale – par exemple Poutine, Erdogan, Khamenei – accorderont à un président capable de ruiner sa réputation et son influence dans les rapports de force avec de telles légèretés« .

[…] « Je ne contesterai pas que, s’il y avait un concours des indécences, provocations, détournements et scandales présidentiels, aucun de ceux que je vais nommer n’aurait été mal placé dans des registres différents. Que ce soit François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande et notre président en lice pour 2022, je ne crois pas qu’il soit nécessaire de rappeler les hauts faits de ces messieurs, ils demeurent dans la mémoire collective. Emmanuel Macron pourrait ne pas être éloigné de la première place avec cette photographie aux Antilles où il est encadré, très souriant, par deux voyous torse nu et dont l’un fait un doigt d’honneur.

Ce qui est anormal, dans notre République, est qu’on considère ce délitement comme une fatalité, cette dégradation de la majesté du pouvoir comme une obligation pour “faire jeune”, favoriser le rapprochement avec les citoyens. Alors que le gouffre est aussi grand entre cette démagogie et la vraie simplicité qu’entre, par exemple, Jean-Marie Bigard et Alain Finkielkraut« .

[…] « Était-il donc inconcevable qu’un président, saisi par l’abaissement structurel de la morale et de la dignité publiques, le culte des abus et privautés s’appropriant les droits en reléguant les devoirs, le mépris des apparences, et jugeant résistibles ces processus délétères, s’écriât un jour : “Un président ne devrait pas faire ça” et marquât un heureux et brutal coup d’arrêt dans le laxisme du pouvoir élyséen ?« 

L’intégralité de l’article de Philippe Bilger est ici.

Pour finir, Mathieu Slama décrypte clairement la stratégie mise en place par des marcheurs en panne de résultats politiques, en panne de projets cohérents et utiles pour la France et ayant une vision à très court terme, l’élection de 2022, synonyme de renouvellement de contrat et de « soussous » dans la « popoche ». Il pointe du doigt, pêle-mêle, la dépolitisation de la parole politique, la décrédibilisation de la fonction présidentielle, la compromission vulgaire des tenants de l’autorité publique, l’infiltration de plus en plus visible du marketing dans la vie politique,… un florilège de curseurs qui sont autant de preuves de la décadence de notre société occidentale et de l’effondrement du corps institutionnel français.

« Il faut reconnaître à Emmanuel Macron une certaine obstination dans sa volonté d’aller chercher le vote des jeunes pour 2022. La mise en scène autour du pass’ culture de 300 euros pour tous les jeunes de 18 ans a été à cet égard très révélatrice, Macron multipliant pour l’occasion les clins d’œil à la jeunesse à travers des références aux mangas, séries ou jeux vidéos et à travers une présence sur tous les supports que les jeunes affectionnent : Twitter, TikTok et même une story sur Instagram sous forme de sondage, procédé classique des influenceurs pour «créer de l’engagement» avec leur communauté. Macron utilisa même, dans sa communication, un langage codé en employant le terme «bataillon d’exploration», faisant ainsi implicitement référence au très populaire manga «L’attaque des Titans» qui cartonne auprès des jeunes.

Mais l’offensive du président-influenceur ne s’est pas arrêtée pas là. Nous avons eu droit, en effet, à la fameuse vidéo annoncée de longue date avec les youtubeurs humoristiques McFly et Carlito, résultat d’un challenge lancé par le président aux influenceurs autour des gestes barrières. Cette vidéo vient donc d’être publiée, et a créé un engouement assez incroyable si l’on en croit le nombre de vues qui ne cesse de grimper à un rythme record. Cette vidéo, qui met en scène un concours d’anecdotes, est émaillée de quelques surprises, comme un appel à Kylian MBappé (qui évidemment n’a rien de spontané) et un concert de métal privé organisé dans les jardins de l’Élysée. Une vidéo de pur divertissement, donc, globalement assez pénible à regarder, typique du genre de contenus que proposent ces youtubeurs dont l’audience, qui dépasse souvent le million de vues à chaque vidéo, est considérable. Macron semble plutôt à l’aise, même si on sent poindre, à certains moments, une sorte de gêne face à la lourdeur de ses interlocuteurs et à l’absurdité de certaines situations.

Cette vidéo est sans précédent dans l’histoire de la communication politique. Elle est donc tout sauf anecdotique, et dit quelque chose de grave sur la manière dont le pouvoir envisage désormais la communication et la fonction politique aujourd’hui.

[…] « Cette appropriation, par le politique, des techniques de marketing du monde privé n’est pas nouvelle, mais elle n’a jamais été aussi manifeste que sous le quinquennat d’Emmanuel Macron. Cela ne surprend guère, puisque le macronisme est lui-même une appropriation du politique par le monde de l’entreprise et du management. Les macronistes sont pour beaucoup des anciens cadres du privé, des communicants, des chefs d’entreprise qui maîtrisent parfaitement les codes du management et du marketing. Leur vision de la politique est une vision purement managériale. Personne, à l’Élysée, ne s’est demandé si le président de la République avait vraiment sa place dans ce type d’opérations. Personne n’a émis de doute sur le message politique que cela renvoyait. Personne, enfin, ne s’est posé la question des enjeux éthiques qu’une telle stratégie soulevait« .

[…] Cette approche marketing de la politique a son corollaire : la dépolitisation, qui est aussi un des marqueurs de la présidence Macron. Avec cette vidéo, l’Élysée sort de l’espace politique pour se placer uniquement sur le terrain du divertissement et du spectacle« .

[…] Il ne s’agit plus ici de communication politique mais de propagande, voire même de manipulation. Que le divertissement soit aujourd’hui une composante essentielle du spectacle politique, personne ne le conteste et cela n’est pas la faute de Macron. L’émission Touche Pas à Mon Poste, présentée par Cyril Hanouna, est aujourd’hui très appréciée de la macronie, plusieurs figures y participent régulièrement« .

Avec cette vidéo, on passe à tout autre chose, et un cap est franchi dans la dépolitisation de la parole politique.

[…] « …, il est difficile de ne pas dire un mot de conclusion sur ce que représente cette vidéo pour la fonction présidentielle, et donc pour la France. Au début de son mandat, Macron a engagé ce qu’on pourrait appeler une réforme de l’image présidentielle, tentant de redonner du prestige, de la hauteur, de la distance et de la rareté à la fonction. Le président représente la France et tous les Français, et par conséquent il ne peut pas agir comme n’importe quel ministre ou parlementaire. D’où cette idée, à laquelle Macron semblait croire, de redonner de la force symbolique à la fonction, de se faire plus solennel, plus rare et donc moins omniprésent que ses prédécesseurs qui avaient gouverné à la manière de Premiers ministres plutôt que de Présidents. Mais Macron a trahi cette promesse au fil de son mandat, jusqu’à cette incroyable opération de communication qui marquera, soyons-en sûrs, un précédent historique dans notre histoire politique contemporaine« .

[…] « Que dire, enfin, de cette séquence où le chef de l’État laisse échapper un «putain» ? C’est peut-être cela le plus grave, cette idée que le président est désormais un influenceur comme un autre, que la politique n’est plus un espace à part, et qu’il est désormais possible, pour le chef de l’État, de se commettre dans une vidéo aussi rabaissante et vulgaire« .

L’intégralité d el’article de Mathieu Slama est ici.