Le petit garçon d’Haarlem

151794_600

Le petit garçon hollandais, dessin inspiré de cette histoire…

« Hans Brinker était un petit garçon des belles étendues de Hollande, habitant dans la commune de Spaarndam. Amoureux de ce « pays » que l’on a qualifié de « bas » en raison de son souci constant du niveau des eaux, il vivait comme beaucoup de ses camarades et compatriotes proche d’une digue. Et c’est naturellement qu’il empruntait chaque soir le chemin qui la longeait afin de rentrer chez lui. Rien de bien particulier ne s’y passait. Pourtant un soir, alors qu’il revenait à la maison à vélo, fredonnant un air avec insouciance, un bruit inattendu attira son attention. De quoi pouvait-il bien s’agir ? Hans jeta un œil en bas de la digue et un frisson le gagna. Une toute petite brèche laissait passer un filet d’eau. Ô quiconque ne connaît pas la puissance de l’eau, et sa capacité à renverser tous les obstacles placés sur sa route, n’y aurait sans doute pas prêté attention. Mais Hans, comme tout un chacun ici, était un vrai connaisseur des dégâts qu’elle peut occasionner et il se précipita donc au bas de la digue. Que faire ? Personne aux environs… Aucune possibilité de colmater cette petite brèche. Il n’hésita pas plus longtemps et glissa son doigt dans l’interstice d’où s’échappait l’eau. Le « bouchon » fonctionna à merveille. Jusqu’à quand ? Il était soudain prisonnier de la digue mais il savait que c’était son devoir de se comporter ainsi. Alors Hans patienta, et nul ne vint davantage durant l’heure qui s’écoula qui lui parut désespérément longue. Son doigt était enflé à présent, et une douleur communiquée à travers le bras gagnait tout son corps. Le regard perdu au loin à la recherche d’une aide providentielle, Hans savait que la nuit bientôt viendrait. Ce qu’elle fit, inéluctablement. Et de longues et interminables heures, à moins que ce ne soit des siècles, se succédèrent. Au petit matin, le premier passant, un pasteur dit-on le retrouva, transi de douleur, grelottant de froid. Hans avait sauvé le village. Et il devint naturellement un héros. Si vous passez par Haarlem, ne manquez pas de faire un détour par sa statue qui se dresse sur l’une des écluses entrecoupant la digue de Spaarndam. »

Mary Mapes DodgeLes Patins d’Argent – 1865

Certains se donnent corps et âmes pour sauver une digue dont la destruction entraînerait un drame pour leur peuple, d’autres facilitent cet effondrement.

Barbares modernes

 

montage barbarie moderne

Les derniers évènements découlant de l’expression des libertés individuelles de certains adorateurs d’une religion de paix et d’amour m’ont immédiatement fait penser à un phénomène en cours depuis longtemps sur nos propres terres françaises et basé sur le principe de la Tabula rasa : la destruction de notre patrimoine culturel et historique représenté entres autres par les édifices religieux catholiques.

Il ne faut avoir aucun doute quant aux motivations des barbares islamistes comme pour celles des barbares républicains, ces motivations découlent du même principe de destruction des livres, expliqué par  Roger Chartier (Le livre en révolutions, Éd. Textuel, 1997) : « De l’Inquisition aux nazis, la destruction obsède les oppresseurs qui, en anéantissant livres et auteurs, pensent éradiquer à jamais leurs idées. ».

Je suis scandalisé lorsque j’observe qu’à des milliers de kilomètres, de sombres crétins enturbanés s’arrogent le droit d’anéantir les oeuvres du passé, les témoins minéraux façonnés par les mains des hommes, témoins d’un glorieux passé qu’ils veulent oublier.

Avec eux, pas de fioritures, pas de détours, on s’attaque à ces perles architecturales ou sculpturales au bulldozer ou au marteau-piqueur comme n’importe quel demeuré inculte verserait de l’acide sur une perle de nacre.

Rien de surprenant venant de tels sauvages moyen-orientaux !

Par contre, ce qui est plus étonnant et risible en même temps, ce sont les postures offusquées des occidentaux qui ne disent pourtant pas grand chose à propos d’actions similaires chez eux, menées par de nombreux politiques permettant le saccage de patrimoines locaux inestimables.

Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication (quotas de la diversité et des jolis minois obligent), déclare « La destruction d’œuvres majeures du musée de Mossoul par Daesh est une tragédie culturelle et humaine, une catastrophe sans nom pour l’histoire de notre humanité.

En s’en prenant à des chefs-d’œuvre inestimables des périodes assyrienne et hellénistique, aux collections d’un très grand musée et aux trésors du patrimoine culturel mondial, c’est la culture, qui unit les hommes et ouvre les esprits, front de résistance et rempart contre l’obscurantisme, que ces terroristes ont voulu atteindre. ».

Quel vibrant plaidoyer pour la conservation du patrimoine !!!

Mais seulement celui de l’Irak, heinnnn… car les clochers de France n’intéressent personne par contre !!!…

La réaction de Toutmou par contre n’a pas été des plus virulentes, il a doucement accusé les jihadistes de vouloir « détruire tout ce qui est humanité » d’après le Sud Ouest du 27 février 2015.

Il faut dire qu’il a sûrement du prendre l’habitude de tels agissement en étant en charge des affaires nationales depuis 2012.

Il doit être dans la confidence de cette stratégie, idéologique avant tout, d’éradication des églises de France.

Oui, il s’agit bien d’une stratégie, d’une volonté claire et nette de faire disparaître les repères les plus visibles de ce qui fait France.

Comme cela nous l’est expliqué par Contre-Info (billet du 27 juin 2013), la destruction de l’église Saint-Jacques d’Abbeville  » n’était en rien une fatalité mais un acte volontaire décidé par Nicolas Dumont, maire socialiste d’Abbeville, dont la seule motivation était de détruire l’église sans nécessité.

On y lit qu’un square remplacera désormais l’église détruite. Et que, selon l’élu, cet aménagement « à la louche […] coûtera 2 à 3 millions d’euros ». Si l’on rappelle que le budget prévu pour la démolition était au minimum de 500.000 euros (c’est le montant qui avait été provisionné par la ville), on constate que le maire envisage, sans sourciller, une dépense totale de 3,5 millions d’euros pour remplacer l’église par ce square.

Or, le devis pour la restauration de l’église établi par un architecte des monuments historiques en 2008 était de 4,2 millions d’euros. Soit une différence avec ce qui a été fait de 700.000 euros, une somme qu’il aurait été facile de couvrir par des subventions et éventuellement une souscription (voir l’exemple de la commune d’Arc-sur-Tille). »

Il y a bien une volonté idéologique et politique à la passivité manifeste de certains élus face aux dégradations du patrimoine chrétien ou à leurs initiatives destructrices aboutissant dans les deux cas à la destruction peur et simple des témoins de l’histoire de France.

Quelle tristesse d’assister impuissants aux abus de pouvoir de quelques baltringues guidés par leur idéologie et de constater, amers, les dégâts irrémédiables qu’ils causent !…

Des édifices sont non classés ou jugés sans intérêts patrimoniaux ou architecturaux par quelques fonctionnaires zélés, certes avec des compétences en la matière mais qui sont surtout poussés par des consignes économiques et idéologiques de leur hiérarchie.

Ainsi, « l’État fait néanmoins valoir qu’il ne peut tout classer. Il y a en France 45 000 églises paroissiales, dont 35 % bâties au XIXe siècle, dans leur immense majorité non classées. Des maires tirent à tort la conclusion qu’ils peuvent démolir », explique Isabelle Maréchal, chef du patrimoine au ministère de la Culture en 2013, dans Le Point du 13 aout 2013.

Or, depuis la loi de séparation de l’Église et de l’État, en 1905, l’entretien des bâtiments revient aux communes…

Ainsi, dans le Figaro du 28 mai 2012, à propos de l’église Sainte-Rita de Paris, Françoise Hamon, secrétaire général de l’Observatoire du patrimoine religieux (OPR) et ancienne conservatrice des monuments historiques, dénonce une décision «symptomatique du mépris du néogothique en France» et explique que « Sainte-Rita est une autre victime emblématique de la vague de «déconstruction» des églises en France. ». De son côté, Mathieu Ricard, architecte à Paris, s’étonne que «si des associations de riverains arrivent à collecter 2 millions pour sauver leur église de campagne, comme on l’a vu plusieurs fois ces dernières années, les villes qui ont plus d’argent et des budgets spécifiquement alloués devraient y parvenir. C’est donc bien un problème de volonté politique.».

destruction-eglise-bassee-59-meilleure-photo-friche-urbaine_25088

Cette volonté politique, ce sont les magnifiques vitraux de l’église de La Bassée (59) et le corps de son bâtiment qui en ont fait les frais et qui ont subi le pire des sorts, celui de l’indifférence.

En effet, le prétexte pour la démolition d’une grande partie de cet ouvrage fut celui, falacieux, de l’altération trop avancée des matériaux de construction et donc qu’il s’agissait d’une décision prise pour la sécurité des citoyens…

À la place, on y a érigé un immonde bâtiment moderne, aux vagues allures de casque de gladiateur Thrace,

La_Bassée_Saint-Vaast_arrierePour Philippe Boutry, président de l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, auteur du texte « Le clocher » dans Les lieux de mémoire, il ne fait aucun doute que « la mémoire est une construction sociale alors que l’histoire est une donnée, fondée sur des traces, des monuments ou des documents.

Pour qu’il y ait une mémoire vivante, il faut que le passé soit et demeure intelligible à une conscience moderne. La crise de la mémoire que nous traversons, et qui met gravement en péril les « lieux de mémoire » spirituelle qui nous ont été légués, est une crise d’intelligibilité collective du patrimoine religieux des XIXe et XXe siècles.

Elle entraîne en effet une grave déperdition de sens pour le village français en ce début du troisième millénaire et est inséparable d’autres facteurs de mutation rapide des sensibilités rurales comme l’affaiblissement des contraintes sociales et familiales et des réflexes communautaires, la mobilité accrue des propriétés et des personnes, la sécularisation, la privatisation et l’individuation des conduites et des pratiques individuelles et collectives. ».

On assiste donc, d’après lui et la sociologue française des religions, Danièle Hervieu-Léger, dans Le Point du 13 août 2013, à l’exculturation du catholicisme français et s’explique par un « désengagement spirituel » et est le symptôme d’une mutation profonde, qui met à mal le tissu social.

L’élimination des clochers du paysage français est bien un signe, un symbole d’une déliquescence nationale, le résultat d’actes barbares au sens premier du terme, générés par des forces étrangères à la France que ce soient les puissances économiques de l’extérieur ou que ce soient les forces politiques de l’intérieur plus citoyennes du monde que françaises.

N.B. : pour plus d’information, allez sur Patrimoine en blog et Églises menacées.

Éloge de l’autorité

Sur Atlantico, le 19 mars 2014,  Michel Erman évoque, à propos de cette stupidité de « présidence normale », le dernier ouvrage du professeur émérite de philosophie (Paris X) Robert Damien, « Éloge de l’autorité : Généalogie d’une (dé) raison politique », paru chez Armand Colin.

couverture Éloge de l'autorité

« La notion d’autorité serait-elle devenue un archaïsme dans nos catégories politiques d’individus postmodernes ?

Quand on se rappelle un de Gaulle incarnant le chef avec ses qualités de prudence et d’audace ou un Mitterrand ne négligeant pas la posture de père de la Nation, comment ne pas broncher sur le « président normal » – oxymore calamiteux destiné à amoindrir la notion de pouvoir – et se demander si, en politique, la figure de l’autorité n’est pas passée de la volonté de servir en commandant à la nécessité de diriger en (com) plaisant. Ou comment faire croire qu’entre gouvernants et gouvernés règnerait une innocente égalité plutôt qu’une altérité médiatisée par les institutions !

Sans compter que l’Europe des marchés et la mondialisation dépouillent en partie ladite autorité de ce qui fait ses vertus : l’action sur le réel et l’exercice de la puissance. Soyons un rien irrévérencieux, aujourd’hui celle-ci ne se manifesterait-elle pas plus souvent dans le pouvoir de nomination que dans le pouvoir de décision… » Dans son Éloge de l’autorité, le philosophe Robert Damien rappelle que cette dernière s’autorise moins de la force que du symbolique et de l’éthique.

L’autorité permet l’exercice d’un pouvoir qu’elle transcende, lui donnant ainsi sa légitimité dans la société démocratique où il s’agit non d’ordonner mais de convaincre. Avec cette réserve qu’elle risque toujours de paraître soit excessive soit insuffisante. C’est précisément cette légitimité et ses nombreuses défiances que le livre interroge en relisant Machiavel, Tocqueville ou Bachelard. La démocratie est indissociable d’un idéal antiautoritaire, mais les citoyens manifestent toujours peu ou prou le besoin d’être « conduits », comme le disait Tocqueville. Ils attendent d’un chef de l’exécutif qu’il soit un meneur, et ils font parfois de lui leur idéal du moi.

Comment concilier ces idéaux sans y voir le culte du désordre et celui de la servitude ? Certains répondront qu’il faut substituer à la verticalité du pouvoir et au spectre de la loi une horizontalité des délibérations et des décisions, il s’agit plus ou moins de la fameuse démocratie participative.

En contrepoint, Robert Damien réhabilite le conflit en démocratie : en suivant Machiavel, il soutient que les individus entrent en compétition pour échapper à la domination et, dans le même temps, se perfectionner, de là naît une hiérarchie juste. Si la thèse est classique, ce qui l’est moins est de faire de la règle du jeu et de l’esprit d’équipe le modèle du contrat social puis de l’entraîneur sportif celui du chef politique incarnant l’autorité. On lira à ce propos les belles pages que l’auteur consacre au rugby et dans lesquelles il rend à l’autorité acceptée son sens étymologique d’augmentation de soi. Entre la méditation et le traité, cet ouvrage, exigeant, peut se lire comme un miroir tout à la fois des princes et des citoyens. »

Supercalifragilisticexpialidocious

arnaque-220x249_1_
Lu sur lengadoc-info.com 2PMi-rDsle 22 décembre 2014 à propos des fameux rythmes scolaires mis en place en début d’année.

Il s’agit d’une énième réforme, véritable poudre de perlimpinpin, afin de justifier les salaires des hauts fonctionnaires affectés à la gestion d’un ministère de la « déséducation » navigant à vue et déconnecté des réalités depuis belle lurette. Cette nouvelle arnaque permet de désengager un peu plus l’État dans la prise en charge économique des structures responsables de l’avenir de la nation. Cette réforme est une usine à gaz comme les précédentes et les aberrations qu’elle génère se multiplient. P1010555-660x330 Testée en 2013 par Vincent Peillon et généralisée à la dernière rentrée par Benoît Hamon, la réforme des rythmes scolaires pour les écoles maternelles et primaires, fait régulièrement parler d’elle par l’hostilité qu’elle soulève aussi bien chez les parents que chez les enseignants. Lengadoc Info a rencontré une enseignante de la région montpelliéraine qui a accepté de témoigner anonymement car elle pourrait être sanctionnée par sa hiérarchie. Pour elle, ce qui est choquant, ce sont les Temps d’Activités Périscolaires (TAP) mis en place par cette réforme. Dans son établissement, chaque jour, à partir de 16h, les enfants sont pris en charge par des agents municipaux pour faire des activités diverses ( anglais, poterie, sport, musique, etc) et ce jusqu’à 18h30. Désormais ces activités ont même lieu le midi. Le résultat ne s’est pas fait attendre, « on ne voit que des petits qui pleurent, qui n’en peuvent plus. On les prend par la main, on les pousse, on les tire. Ils sont fracassés de fatigue, ils n’ont qu’une envie, c’est qu’on les laisse tranquilles ». Les temps de repos qu’ils devraient avoir sont finalement pris sur les heures de classe. Ainsi l’après-midi, comme il est impossible pour l’enseignant de faire travailler les élèves, ces heures sont consacrées à la sieste. De même, à partir de 16h, l’enseignant est obligé de quitter sa classe pour laisser la place à des animateurs que l’on ne connaît pas et qui changent tout le temps. « Les enseignants sont relégués au second plan, ce n’est plus l’école qui prime, on ne veut plus de nous». Lire la fin ici. La dernière phrase de cet entretien plaira à Skandal et aux autres fâcheux : « Quant aux syndicats, « on ne les comprend plus, ils sont à la solde du gouvernement »… sûrement un témoignage d’une prof essstrêêême-drouaaate !!!…. images Il y a ensuite, dans les commentaires, un autre témoignage tout à fait intéressant à mes yeux car il fait écho à ce que je peux attendre dans la salle des professeurs de mon lycée, chez de très nombreux parents de l’école primaire de mon village et au sein même des équipes éducatives de plusieurs autres écoles y compris la nôtre (ma femme y est professeur des écoles !). « Il y a un monde entre les gens qui rédigent ce genre de décrets stupides avec la complicité honteuse de syndicats enseignants et d’associations de parents majoritaires mais finalement très peu représentatifs, et le monde réel dans lequel les enseignants, les parents, les collectivités et surtout les pauvres enfants se débattent pour tenter d’y coller » au mieux »! Si au moins, comme vous l’affirmez, tout le monde avait réellement le choix, entre TAP et garderie, entre récupérer son enfant plus tôt ou le laisser bénéficier de ces si enrichissantes activités ! Et que dire du décret Hamon, qui regroupe les activités sur un après-midi sans raccourcir aucunement les autres journées, ni celle-là d’ailleurs ? Et laissez-moi également vous dire que pour ce qui est des enfants détendus, c’est loupé.dormir.2 Je suis moi aussi enseignante et je peux vous dire que pour gagner une matinée d’apprentissage, vous perdez le jeudi et le vendredi complets. Sachant que le lundi, la plupart des enfants sont également peu disponibles, je vous laisse faire le calcul tout seul… Cette propagande du ministère pour faire accepter cette réforme est purement scandaleuse de même que le muselage de tous ceux qui ont tenté de parler pour s’y opposer. Je ne pense pas être trop loin de la vérité en affirmant que les objectifs de ce remaniement du temps scolaire sous couvert de « l’intérêt de l’enfant » cache des objectifs beaucoup moins louables, notamment économiques. En effet, plus les enfants seront gardés à l’ecole et pas chez des nounous le mercredi et même les autres jours, moins cela coûtera d’argent à l’État. Qui se moque bien de savoir que les enfants sont bien souvent moins en securite que ce soit physique ou morale. J’entends bien s’exprimer certains « animateurs » recrutés par défaut et qui d’ailleurs sont une insulte à une profession déjà trop peu reconnue, et j’ai même vu des enfants courir sur le toit de mon école. Sur le plan des apprentissages, cela ne fonctionnera pas, nous les enseignants nous le savons déjà. Comme nous savons aussi que l’on nous rejettera la responsabilité de cet échec. Alors que la magnifique « école inclusive » de notre chère ministre en fait rêver certains, dont vous peut-être, nous nous attendons au pire car accueillir tous ces enfants différents sans moyens supplémentaires (car oui soyons honnêtes, si l’école s’en donnait RÉELLEMENT les moyens le budget serait colossal), c’est juste plomber définitivement l’école publique. C’est l’objectif, inavoué car peu glorieux. Et oui, l’école coûte cher, trop cher. Ce qui est urgent, Serra, c’est d’écouter les gens qui sont sur le terrain, ce qui urgent , c’est que les gens se réveillent pour ne pas laisser faire ça. Il n’y a que la rue pour faire reculer le gouvernement, mais pour cela il faudrait que chacun se sente vraiment concerné, et ne pas attendre que d’autres bougent à notre place. » Pour le recrutement, l’Éducation Nazionale lance une campagne publicitaire à la télévision plutôt pathétique avec son quota d’handicapé, de diversité parmi une grande majorité de « petits blancos » (comme dirait le matador Valls). Mais qui va-t-on voir postuler ? S’il n’y a pas de personnel qualifié demandeur par vocation, que faire d’une réforme sur les rythmes scolaires, sur les contenus,… (si l’on a que des « animateurs » non qualifiés en magasin) ??!!… http://www.dailymotion.com/video/x2dmuhs_l-ecole-change-avec-vous-video-campagne-web-2015_school

Soumission

43678

Certains n’y vont pas avec le dos de la cuillère, profitant bassement d’une miraculeuse tribune offerte par les médias soumis depuis longtemps aux quotas multiculturels.

Ainsi, Ali Baddou (pas le site de rencontres faciles et rapides ! non le « journaliste » de Canal+) a failli dégobiller tout son houmous de midi après avoir lu le brûlot !!!… dame ! rien que ça…

«Je suis de culture musulmane, ça, c’est le hasard. Je suis profondément laïque, ce livre m’a foutu la gerbe. Autant le dire aussi simplement que ça. On est en 2015 et l’année démarre avec ça, c’est-à-dire avec l’islamophobie, qui est installée, qui est diluée dans le livre d’un grand romancier français. C’est un livre au fond, qui, pour moi, habitue au racisme anti-musulman…».

Est-il nécessaire de lui rappeler ainsi qu’à tous ses camarades de jeu que l’Islam n’est pas une race ??!!…

Ce que Michel Houellebecq a été obligé de faire Bourmeauavec le commissaire politique Sylvain Bourmeau et sa tronche à la Niel qui, lui aussi d’ailleurs, y va de son refrain convenu des plus acerbes sur Médiapart le 2 janvier 2015 dans un billet au titre racoleur « le suicide littéraire français » (quelle imagination débordante !…)  : « Car l’abjection politique et la faiblesse littéraire apparaissent, comme souvent, indissolublement liées. Roman sec et triste, approximatif, mal documenté, pas dialogique pour un sou et sans une once de poésie – si l’on l’excepte une farandole d’abominables dégoulinades monothéistes variées –, Soumission sonne faux de bout en bout et n’est certainement pas digne de la bibliographie de celui qu’on peut sans doute encore, même après ce livre, considérer comme l’un des écrivains contemporains d’expression française les plus importants. ».

abjection politique, faiblesse littéraire, abominables dégoulinades,… comme il y va ! ahhhh,  le propre des français sans talent, sans légitimité, me direz-vous.

En tous les cas, Mimi a recadré, disais-je, ce bêcheur sur l’abus de langage à propos du terme « racisme » dans l’extrait ci-dessous tiré d’une entrevue retranscrite à la fin du billet de Médiapart sus-mentionné.

« […] S.B. : Mais je ne comprends pas le lien avec le racisme en l’occurrence…

M. H. : Effectivement, il n’y en a pas. Objectivement, il n’y en a pas. Quand j’ai été relaxé lors qu procès que l’on me faisait pour racisme, il y a une dizaine d’années, la procureure a fait remarquer légitimement que la religion musulmane n’était pas une appartenance raciale. C’est devenu encore plus évident aujourd’hui. Donc on a étendu le domaine du racisme en inventant le délit d’islamophobie.

S. B. : Le mot est peut-être mal choisi mais il existe des formes de stigmatisation de groupes ou de catégories de personnes qui sont des formes de racisme…

M. H. : Ah non, l’islamophobie n’est pas un racisme. S’il y a un truc qui est devenu évident, c’est bien cela.

S. B. : L’islamophobie sert de paravent à un racisme qui n’est plus dicible parce qu’il tombe sous le coup de la loi.

M. H. : Je crois que c’est juste faux. Je ne suis pas d’accord.

S. B. : Autre couple discutable avec lequel tu fonctionnes, l’opposition entre antisémitisme et racisme… On peut au contraire relever combien historiquement les deux sont souvent allés de pair.

M. H. : Je crois que l’antisémitisme n’a rien à voir avec le racisme. J’ai mis du temps à comprendre l’antisémitisme en fait. La première pensée est de le rapprocher du racisme. Mais qu’est-ce qu’un racisme où une personne ne peut dire si l’autre est juif ou pas juif parce que cela ne se voit pas ? Le racisme c’est plus élémentaire que ça, c’est une couleur de peau différente…

S. B. : Non parce qu’il y a des racismes culturels depuis longtemps.

M. H. : Mais là tu emploies les mots au-delà de leur sens. Le racisme c’est simplement ne pas aimer quelqu’un parce qu’il appartient à une autre race, parce qu’il n’a pas la même couleur de peau, les mêmes traits etc. Il ne faut pas donner au mot une extension supérieure.

S. B. : Mais comme les races n’existent pas d’un point de vue biologique, le racisme est forcément culturel.

M. H. : Mais ça existe apparemment en tout cas. Evidemment à partir du moment où il y a du métissage… Mais sois de bonne foi Sylvain ! Tu sais très bien qu’un raciste c’est quelqu’un qui n’aime pas quelqu’un d’autre parce qu’il a la peau noire ou parce qu’il a une gueule d’arabe. C’est ça le racisme. […] »

Bon sinon, il y a aussi l’inénarrable Claude Askolovitch qui pour une fois, démontre plus de finesse mais dont le message est on ne peut plus clair dans son édito sur ITélé du 4 janvier 2015 face à une énième présentatrice demeurée digne d’une télé-réalité (de 2:12 à 2:15, elle vaut le détour !!!).

http://www.itele.fr/chroniques/edito-claude-askolovitch/houellebecq-contre-hollande-106405

Après une ode à la Socialie de Toutmou et du Torero (de 0:32 à 1:00), il passe un peu de pommade à Mimi puis… vlan ! « un écrivain intrinsèquement pervers » (1:05)… ça, c’est fait.

S’ensuit un petit résumé de Soumission, et on remet une couche sur notre fantasme commun, celui des obscurs franchouillards, la disparition de notre nation envahie (1:42), sans oublier l’incontournable phobie (pas celle des homos, pas celle des xénos,… non, l’islamophobie !) « un peu, beaucoup islamophobe » (1:54).

Et hop, recirage de pompes à parir de 2:17 avec une étonnante leçon sur le réel alors que ces gauchiards sont des spécialistes du déni de la réalité !!… Puis, l’éternelle antienne de la peur (2:32) qu’Askolo évite miraculeusement mais il ne peut échapper à l’histoire du bébé rom…

Donc, juste parce que ces deux têtes de cul du système gauchiard, parmi tant d’autres comme Laurent Joffrin dans Libération du 2 janvier 2015, désignent à la vindicte bobo-gaucho-caviard un Goncourt, capable de balancer «La religion la plus con, c’est quand même l’islam.» au magazine Lire en septembre 2001 (cf. Le Figaro du 30 décembre 2014), alors on ne peut que courir chez le premier libraire pour acquérir le précieux objet décrié.

Même un ancien refourgueur de frusques pour dames qui n’a jamais rien écrit d’enthousiasmant, Guillaume Erner, « journaliste » à la radio des bobos FranceInter et, officiant sur le très officiel de Socialie, le Huffington Post d’aujourd’hui, compare le bouquin de Michel a un plug anal littéraire, il explique que « Le plug anal n’est pas un objet particulièrement léché, comme l’ouvrage de Michel Houellebecq. Mais le roman, comme la sculpture de Paul Mac Carthy, s’ils ne sont pas esthétiquement remarquables, sont médiatiquement incontournables. », et pour finir en conseillant : « Reste une dernière possibilité, pour les plus intrépides : ignorer le livre de Houellebecq. Mais la seule façon de ne pas voir le roman de Houellebecq, comme pour le plug anal, c’est de s’asseoir dessus. »… conseil quoi de plus normal pour les dégénérés de gauche !

L’ampoulé n’a aucun prix, n’est rien en littérature et il se permet de qualifier cet ouvrage de « pas particulèrement léché »…

Et parce qu’en plus, Mimi nous gratifie d’un « c’est une satire des journalistes politiques tout au plus, un petit peu des hommes politiques aussi à vrai dire. Mais les personnages principaux, non. », je vais donc m’empresser de me procurer le scélérat codex !

1769263_soumission