10 ans déjà… respect M. Venner !

10 ans que Dominique Venner a pris ses cliques et ses claques pour partir loin de ce « monde merdique », comme dirait l’engagé Guignol, et frapper fort avec ce geste de samouraï, façon Mishima, pour éveiller davantage les consciences et ébranler les somnolences modernes…

Dans un article du Point du 30 mai 2013, plutôt exhaustif, le journaliste Saïd Mahrane (drôle d’ironie…) évoque la chronologie de cette funeste journée du 21 mai 2013 et dresse une biographie assez intéressante de cet inlassable défenseur de l’Europe et de ses traditions, et de ce passionné d’Histoire. D’ailleurs, je regrette tellement l’arrêt de la NRH !

Qu’il repose en paix !

L’Institut Iliade lui a rendu hommage, aujourd’hui, en organisant une conférence au Pavillon Wagram à Paris et signalée dans un billet intitulé Dominique Venner : la flamme se maintient, billet qui débute par une référence à la citation sur la transmission du feu, de Gustav Malher, que j’ai récemment publiée et qui se poursuit ainsi :

« Dominique Venner a voulu que sa mort fût une provocation, « provocation à l’espérance et à l’émeute ». Si cette espérance nous anime, c’est aussi parce que nous faisons le choix d’en maintenir la flamme.

Le 21 mai 2023 ne sera pas un simple évènement d’hommage. Nous ne voulons pas vénérer des cendres mais allumer des feux. Il s ‘agira de montrer comment sa vie et ses travaux peuvent être une voie pour la jeunesse de demain, comment ils peuvent les inspirer et comment leur intemporalité les rend terriblement actuels ; voilà quelle sera l’orientation de cette journée. »

La suite ici

Le Cheval de la mort d’Albrecht Dürer (1513)

Joyeux Noël !

De retour à la civilisation, de retour à la France d’avant Giscard, loin des centres citadins… donc chez moi, je peux enfin souhaiter, en retard, de très joyeuses fêtes de fin d’années à toutes et à tous.

Et bien qu’en retard pour la naissance du petit Jésus, j’espère que cette célébration d’une nativité-repère pour tous les européens (même pour les polythéistes) a été à la hauteur des espérances annuelles.

Donc… Joyeux Noël (décalé, ça plaira aux gauchistes…) !

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La Nativité (1420-1425) – Robert Campin – Huile sur bois, 84,1 × 69,9 cm, Musée des beaux-arts, Dijon.

Allez faire un tour du côté de Rivage de Bohème pour plus d’informations sur le Maître de Flémalle.

Estampes illustres

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Vivre en milieu rural voire en zone dépeuplée et très éloignée des grandes citées à de sérieux et indéniables avantages mais dont le prix à payer nous est rappelé à l’esprit de temps à autres comme à cette occasion d’exposition d’oeuvres picturales d’une rare beauté d’un artiste admirable.

Rien de bien grave me direz-vous au vu des immenses et innombrables avantages.

Les livres et internet ont alors une importance considérable bien que le contact visuel direct et l’émotion qu’il puisse provoquer restent irremplaçables.

Cet artiste parmi de nombreux autres me réconcilie avec l’art et la culture, si intimement liés à la grandeur d’une civilisation, mais que les progressistes émétophiles, amateurs dégénérés des productions parfois organiques d’imposteurs sans vergogne, se complaisent à brader, à dégrader, à ridiculiser au nom d’un « art » conceptuel justifiant son statut par des termes pompeux et des explications fumeuses, misérables paravents de la laideur et du vide.

Heureusement, l’humanité et les civilisations se défendent en enfantant de telles oeuvres :

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Merci monsieur Hokusai !

Exposition Hokusai du 01 Octobre 2014 au 18 Janvier 2015 dans les Galeries nationales du Grand Palais (entrée Clemenceau).

Katsushika Hokusai (1760 – 1849) est sans doute l’artiste japonais le plus célèbre dans le monde. C’est une monographie d’une ampleur tout à fait inédite que propose le Grand Palais. Les six périodes de la vie de l’artiste sont traversées, illustrées par des séries d’estampes, des livres, mais aussi de nombreuses peintures pour partie inédites, ainsi que de précieux dessins préparatoires. Au total plus de 500 pièces exceptionnelles sont présentées, dont une grande partie n’ont encore jamais été exposées hors du Japon.

Retour à Lorient

« Après sept années de guerre, sept années de bâtiment
Après sept années de guerre, sept années de bâtiment
Je reviens de Grande Terre, je reviens à Lorient
Je reviens de Grande Terre, Guerre, guerre, vente, vent

J’ai passé des nuits entières debout au gaillard d’avant
J’ai passé des nuits entières debout au gaillard d’avant
Sous bon vent,sous vent contraire, sous la brise et les brisants
Sous bon vent,sous vent contraire, Guerre, guerre, vente, vent… »

Tri Yann – Guerre, guerre, vente, vent – 1981 (An heol a zo glaz / Le soleil est vert)

Idoles culturelles

« (…) De l’éloge de la main, puis de la célébration de sa maladresse, on passera à la délectation de ses propres déchets, de tout ce qui peut tomber du corps, des rognures d’ongle aux humeurs les plus diverses.

Cette hystérisation du statut de l’artiste, jouissant d’une parfaite impunité, dont tout geste, tout mouvement, toute production, y compris et surtout les productions organiques, seront adorés par des foules immenses de spectateurs, participent de cette idolâtrie (…).

Détachées de leur origine et de leur fonction, les oeuvres de nos musées sont devenues nos idoles. »

Jean Clair – L’hiver de la culture (Café Voltaire, éd. Flammarion, p.117) – 2011

Barry le fauve

 

Franz Peter Schubert – Piano trio mi bémol majeur op. 100 D.929, andante con moto – 1827

N.B. : L’oeuvre a été utilisée dans de nombreux films comme Barry Lindon de Stanley Kubrick ou Les prédateurs de Tony Scott et dernièrement par le groupe bobo à l’affiche de tous les magazines, Fauve pour leur chanson Voyou (que j’aime bien par ailleurs… désolé… 😉  bon, j’admets que certaines paroles m’exaspèrent quand même mais bon…)

Aberration contemporaine

Alors que je suivais avec grand intérêt le match Racing-Métro vs Toulon qui s’est achevé par une belle victoire des parigots 14 à 3, je me suis mis à zapper au cours de la mi-temps, bien que les commentaires d’Éric Bayle et Thomas Lombard soient souvent efficaces et instructifs avec leur chouette palette.

Je suis tombé sur le classique Louis de Funès et « La Folie des grandeurs » de Gérard Oury CINE-CLUB+GAUMONT+LA+FOLIE+DES.. , film sorti en 1971 et diffusé depuis une quantité innombrable (ou pas…) de fois à la télévision , puis sur une tripotée d’émissions plus ou moins identiques (et merdiques sans intérêt), sur l’excellent Charlot et « Les temps modernes » (1936) Les-Temps-modernes_reference , lui aussi vu et revu, et parmi les très nombreuses fadaises des chaînes gratuites de la TNT, j’ai aperçu sur NRJ12 les mimiques débiles de Rowin Atkinson dans le non-moins débile « Bean, le film le plus catastrophe » (j’aurais plutôt employé le terme de catastrophique).

Mr Bean

Ce film a réalisé en France lors de sa sortie en 1997 environ 3 millions d’entrées… 3 millions… comment est-ce possible que des séquences aux effets « comiques » plus que discutables, aux gestuels se rapprochant plus des troubles du comportement, puissent intéresser autant de mes contemporains ???!!…

Les nombreuses scènes que j’ai pu visionner sur le net m’ont laissé plus que sceptique sur la qualité globale de ce que l’on peut, en fait, appeler un navet. Je suis à vrai dire inquiet sur l’état général des capacités d’analyse de mes concitoyens qui arrivent d’ailleurs à placer Noah ou Goldman en personnalité préférée !

Comment peut-on s’esclaffer devant la scène de l’éternuement de Bean face au tableau de James Abbott McNeill  Whistler ??…

Bean vs Whistler

En fait, si je cite cet épisode, c’est parce qu’il me rappelle l’évènement pathétique qui s’est déroulé en août 2012 à Borja (Espagne) lorsqu’une octogénaire a « restauré » l’oeuvre « Ecce homo »…

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…résultat déplorable et catastrophique que bon nombre de personnes ont salué, une pétition a circulé sur internet pour conserver cette « œuvre culte » ainsi «restaurée» en expliquant qu’il s’agissait d’ « un reflet intelligent de la situation politique et sociale de notre temps » (quelque 20 000 signatures furent récoltées), et le nombre de visites de l’église de Borja a explosé mettant en suspend le projet de réparation des dégâts (ici). Consternant !

Ceci me confirme la dégradation mentale d’un nombre de plus en plus grand de mes contemporains.

Pour en revenir à Bean, avec son faciès de demeuré forçant le trait de son personnage et donnant l’impression de s’adresser à des corniauds, je m’interroge sur son succès, sur cet engouement qui est, à mes yeux, une aberration anthropologique, au même titre qu’il m’est inexplicable qu’un grand nombre de français apprécie et rigole des sorties de l’inverti de service Laurent Ruquier.

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Ce dernier, fier de ses jeux de mots misérables sur des sujets politiques et sociétaux majeurs (soutenus par des applaudissements commandés) et exhibant ces derniers temps un anneau à sa main gauche représentant l’infamie comme une énième provocation de la France normale, rencontre auprès de nombreux français un écho favorable incompréhensible et a, au sein du service audiovisuel public, une importance injustifiée. Là encore, une aberration contemporaine…

En tous les cas, on me dira ce que l’on voudra sur l’évolution du comique au cinéma, sur le décalage de notre humour avec celui des britanniques,… il n’empêche que, sans vouloir faire le vieux con mais je le fais quand même (et je ne suis pourtant pas vieux !… « c’est dire ! » ironiseront les gauchistes qui me liront),  les Monty Python évoluaient dans les stratosphères du sarcasme en comparaison avec ce pauvre ahuri d’Atkinson. Ce dernier n’a d’ailleurs rien inventé puisque ses déplacements loufoques ne sont que la reprise des « Silly walks » (pas forcément désopilant d’ailleurs !) de l’épisode 14 de MP Flying circus (1970)…

Et lorsque l’on écoute les babillages ironiques de Ruquier, je ne puis m’empêcher de penser à cette phrase de Charles-Augustin Sainte-Beuve : « Gardons nous de l’ironie en jugeant. De toutes les dispositions de l’esprit, l’ironie est la moins intelligente« , et je me dis que cette citation prend alors tout son sens !

Après ce tour d’horizon express du programme télévisuel de ma soirée dominicale, je suis donc vite revenu aux fondamentaux, aux coups de casques de Botha et aux charges de Ducalcon, cong !… c’est tout de même d’un autre niveau…