La France réelle

Merci à Alain Marino

« Il est un coin de France
Où le bonheur fleurit
Où l’on connaît d’avance
Les joies du paradis
Et quand on a la chance
D’être de ce pays
On est comme en vacances
Durant toute sa vie… »

Luis Mariano – Il est un coin de France – 1951 [opérette Le chanteur de Mexico]

extrait vidéo tiré du film Le chanteur de Mexico de 1956 de Richard Pottier.

Démocratie vermoulue

10 ans séparent ces deux sondages… mais, comme l’insécurité qui apparemment n’est absolument pas une réalité pour bon nombre d’élites, il ne doit s’agir que d’une impression de la populace !
Le régime démocratique est par essence corrompu… Bardèche l’explique clairement dans Les Temps modernes.
Quel meilleur endroit que l’âtre de ma cheminée pour illustrer ce titre ?…

Certaines parties de cet ouvrage ne me vont pas du tout et d’autres correspondent tout à fait à ma vision des choses… en tous les cas, même si de très nombreuses facettes de son engagement sont largement contestables à mes yeux, il aura eu le mérite d’être engagé !
Sans parler de son talent littéraire que même Mauriac, Camus et bien d’autres reconnurent…

Monsieur Sinatra !

L’immense et talentueux Frank Sinatra éclaboussant l’écran de toute sa classe ! (interprétation des années 70)

« I’ve got you under my skin
I’ve got you deep in the heart of me
So deep in my heart you’re really a part of me
I’ve got you under my skin
« …

Frank Sinatra – I’ve got you under my skin – 1956 [album Songs for Swingin’ Lovers]

La version originale de Cole Porter vaut elle aussi le détour ! Une instrumentation du tonnerre qui renvoie aux oubliettes toutes les immondices modernes électroniques, créations ne nécessitant qu’une capacité digitale à enfoncer une touche de clavier ou le bouton poussoir d’un « pad »…

Tony Pastor and His Orchestra – 1940

Saint-Empire capitaliste contre la nation

« Entre le capital et la nation, il y a donc une hétérogénéité profonde et souvent une contradiction. L’Empire de l’argent a ses lois et sa propre polarisation. Comme tout ce qui existe, il a tendance détruire ce qui s’oppose à son développement ou simplement ce qui y est étranger.

La loi du profit est sourde et implacable. Il arrive que l’intérêt national y trouve son compte mais cet accord est de hasard. La loi du profit ne connaît qu’elle-même.

Si l’intérêt national se trouve sur sa route, il est balayé comme le reste.

La prospérité de nos nations ne préoccupe le grand capitaliste que parce qu’elle constitue ce qu’il appelle »un pouvoir d’achat ». Leur indépendance ne l’intéresse pas. Il les veut, au contraire, faibles et dociles, assez riches pour acheter, pas assez riches pour créer.

En définitive, les seigneurs du Saint-Empire capitaliste souhaitent aux nations l’impuissance et la prospérité.

Ils souhaitent avec bienveillance qu’elles travaillent et qu’elles soient heureuses.

Ils souhaitent qu’elles ignorent toujours qu’elles travaillent pour des maîtres inconnus. »

Maurice BardècheLes temps modernes (Éd. Les Sept couleurs, p. 100-101) – 1956

Endoctrinement moderne

« Nous sommes au temps des lavages de cerveau. Avant tout, il faut que nous ne soyons pas nous-mêmes. On ne sait pas ce qu’il peut y avoir en nous-mêmes : peut-être le sentiment de l’honneur, la fierté, le respect de notre sang, une sorte d’aspiration à la propreté et à la grandeur, qui sait ?

Toutes sortes de traits qui ne conviennent pas au bon acheteur de la pacotille des bazars à prix unique. Donc, comme le charbon qui sort de la mine, on nous lave. Et de ce lavage initial, constamment, obstinément répété, dépend la qualité de notre docilité.

Là est la tâche essentielle de la presse. »

Maurice BardècheLes Temps modernes (Éd. des Sept Couleurs, p. 28 et 29) – 1956