
Avec Noël et la fête de Saint-Jean, les fêtes de Pâques sont celles que j’apprécie le plus parmi les évènements chrétiens de notre calendrier national. Bien qu’agnostique, malgré un baptême et un première communion catholique, j’attache une grande importance à célébrer tous ces moments qui rythment nos vies chaque année. Il s’agit là d’un patrimoine, non pas cultuel pour moi mais bien culturel (peut-être les deux ?… qui sait…), qui est à conserver et à célébrer car il permet de reprendre pied dans nos existences soumises à la rapidité, à la multitude, au bruit, à la virtualité… On reprend conscience du monde réel, on revient aux fondamentaux, au travers d’un enracinement salvateur pour les corps et les esprits.
En avançant dans ma vie, je reste très attaché à tous les rituels chrétiens mais je suis de plus en plus intéressé par nos racines pré-chrétiennes polythéistes. Faisant partie des « Gentils », le néopaganisme m’interpelle davantage aujourd’hui…
En tous les cas, j’ai découvert récemment Ostara, la Dame de l’Aube, divinité de la fertilité de la mythologie nordique et qui est célébrée au moment de l’équinoxe du Printemps, et je voulais vous faire profiter du billet que Gilles Ledoux lui a consacré chez l’Institut Iliade.
« À l’avènement du christianisme la fête de Pâques – qui est la célébration de la résurrection du Christ (rappelons que la fête de Pâques a longtemps été la plus importante de la tradition chrétienne et qu’elle marquait le début de l’année, et cela jusqu’en 1563) – remplaça la fête d’Ostara ou fête du printemps, qui est la fête du renouveau, de la fécondité et de la fertilité dont les origines sont très anciennes.
Cette fête porte le nom d’une déesse lunaire, Ostara, qu’un héros solaire aurait délivrée de la captivité au moment de l’équinoxe de printemps. On retrouve là un mythe très présent dans les mythologies européennes et même dans les contes (qui ne sont qu’une retranscription de ces mythes) auxquels Dominique Venner faisait souvent référence (*voir en encart : texte inédit). C’est Ariane délivrée par Thésée, Andromède délivrée par Persée, Brunhilde délivrée par Siegfried ou la Belle au bois dormant et Cendrillon de Charles Perrault, Blanche Neige et Raiponce des frères Grimm…
Pâques est un mot d’origine hébraïque qui se dit en allemand Ostern et en anglais Easter.
À Pâques c’est l’œuf qui symbolise la renaissance de la nature, la fécondité, la vie qui s’apprête à éclore. Symboliquement, l’aube du jour et l’aube de la renaissance de la vie sont intimement liées à Ostara, comme le blanc et le jaune de l’œuf qui vont donner la vie.
Il est une vieille tradition qui nous vient des pays germaniques et slaves qui consiste à décorer des œufs, de les offrir ou de les cacher pour qu’ils soient trouvés. La symbolique en est très forte. En effet, trouver un œuf peint c’est trouvé une image de ce que nous sommes : une forme abstraite, une apparence. C’est l’apparence du monde, son décor, dont nous faisons partie. Derrière il y a une coquille. Il faut briser la coquille, aller au-delà de cette apparence. Et on trouve à l’intérieur de l’œuf la couleur blanche, la couleur des origines, du commencement, de la pureté. Puis le globe d’or, symbole du cœur primordial qui contient l’essence d’un peuple, d’une race, d’une civilisation. Le printemps, symbolisé par l’œuf nous renvoie aux temps de l’Age d’Or et de l’Age d’Argent, les temps primordiaux qu’il s’agit de renouveler. »
La suite est ici…











