La déconstruction du wokisme

Julien Rochedy fait un très bon résumé de la mascarade et la supercherie wokiste qui est une idéologie, un mouvement, tirant l’essentiel de sa substance du nihilisme et du relativisme. La « théorie française« , dont s’est inspiré le wokisme, est un ignoble conglomérat de toutes les folies progressistes qui habitaient les « penseurs » du post-strucutralisme, ayant tout fait pour normaliser leurs déviances ou leurs fantasmes (vie dissolue de Sartre et Beauvoir, défense de la pédophilie par Foucault, Barthes ou Deleuze, etc) en les présentant dans un enrobage philosophique et en leurs donnant l’apparence d’arguments d’autorité.

Il paraît tout de même stupéfiant que ce mouvement prenne une telle ampleur depuis ces dernières années ! En même temps, l’Homme a toujours tendance à fuir l’exigence et la droiture pour se vautrer dans la facilité et l’hédonisme…

Tartuffe cordicole

« À chaque siècle son Tartuffe. Le nôtre a un petit peu changé. Il s’est élargi, s’est étoffé. Il est membre fondateur de plusieurs SOS-machin, il a fait les Mines ou l’ENA, il vote socialiste modéré, ou encore progressiste-sceptique, ou centriste du troisième type.

Il peut se révéler poète à ses heures, même romancier s’il le faut, mais toujours allégorique, lyrique, poitrinaire aujourd’hui comme il a été stalino-lamartinien vers les années 60-70, sans jamais cesserd’être langoureux.

Le nihilisme jadis s’est porté rouge-noir ; il est rose layette à présent, pastel saveur et coeur d’or, tarots new-age, yaourts au bifidus, karma, mueslis, développement des énergies positives, astrologie, occulte-cocooning.

Plus que jamais « faux-monnayeur en dévotions » (Molière), sa « vaine ostentation de bonnes oeuvres » (encore Molière) ne l’empêche pas , bien au contraire, « d’en commettre de mauvaises » (Molière toujours). Partisan du Nouvel Ordre américain, ça tombe sous le sens, c’est-à-dire de la quatrième grande attaque de Réforme à travers les siècles (après Luther, après 89-93, après Hitler), il ne comprend pas les réticences de certains envers les charmes protestants. Sa capitale est Genève, bien sûr, « la ville basse du monde » comme disait Bloy, « le foyer de la cafardées et de l’égoïsme fangueux du monde moderne » ».

Philippe MurayL’Empire du Bien (Éd. Les Belles Lettres, Paris, 2010) – p. 93-94

Pax Gallia

« L’évacuation de la dimension littéraire de la langue au profit de sa démocratisation utilitaire a eu lieu en grande partie pour ne pas désespérer les enfants des immigrés.

Une langue sacrifiée à la paix civile, c’est la mort d’une culture millénaire.

Je n’en rends nullement les immigrés responsables; les semeurs de vent, ce sont les idéalistes postchrétiens et les marchands d’esclaves au pouvoir. Les reliquats hystériques du gauchisme ont fait le reste : évacuer la dimension spirituelle de la culture.

On comprend dès lors que nous soyons méprisés par ces mêmes immigrés : comment l’islam, quand bien même il n’en serait pas l’allié objectif, ne trouverait-il pas à se renforcer au contact du nihilisme à l’oeuvre en Occident ? »

Richard MilletL’Opprobre, essai de démonologie (Éd. Gallimard, NRF, p. 38 et 39) – 2008