« L’évacuation de la dimension littéraire de la langue au profit de sa démocratisation utilitaire a eu lieu en grande partie pour ne pas désespérer les enfants des immigrés.
Une langue sacrifiée à la paix civile, c’est la mort d’une culture millénaire.
Je n’en rends nullement les immigrés responsables; les semeurs de vent, ce sont les idéalistes postchrétiens et les marchands d’esclaves au pouvoir. Les reliquats hystériques du gauchisme ont fait le reste : évacuer la dimension spirituelle de la culture.
On comprend dès lors que nous soyons méprisés par ces mêmes immigrés : comment l’islam, quand bien même il n’en serait pas l’allié objectif, ne trouverait-il pas à se renforcer au contact du nihilisme à l’oeuvre en Occident ? »
Richard Millet – L’Opprobre, essai de démonologie (Éd. Gallimard, NRF, p. 38 et 39) – 2008