« Dans la fourmilière, nul n’a d’honneur.
Il y a seulement des règles de fonctionnement. Des lois.
Moins la morale est l’affaire de chacun, et plus se multiplient les lois. Je dirai que le nombre de lois est inversement proportionnel au sentiment de l’honneur de ceux qui les subissent. Et la paix tue l’honneur qui, comme toute vertu, se meurt si elle n’est pas, de temps en temps, éprouvée à l’extrême.
Oui, toute vertu a besoin, par spasmes, de son exaltation. »
Jean Cau – Les écuries de l’Occident, Traité de morale (Éd. La Table ronde, p. 61) – 1973
Je ne suis pas d’accord.
Par exemple, à l’heure actuelle, le moins qu’on puisse dire est qu’on ne nous fout pas la paix mais cependant nous n’avons plus aucun honneur vu que nous nous laissons piétiner comme des fourmis!
Amitiés.
C’est justement ce qu’il écrit, il me semble !
On ne nous fout plus la paix tellement les lois pullulent (elles pullulent car la morale est de moins en moins l’affaire de chacun) et, face à cette législation répressive, on se laisse piétiner de peur de la judiciarisation de la moindre parole, nous perdons notre honneur face aux lois.
Pour le retrouver, il faut aller contre ces lois et pour cela, il faut partir en guerre contre le système qui les met en place : le temps de la paix est révolu…
Amitiés.