« Dans la fourmilière, nul n’a d’honneur.
Il y a seulement des règles de fonctionnement. Des lois.
Moins la morale est l’affaire de chacun, et plus se multiplient les lois. Je dirai que le nombre de lois est inversement proportionnel au sentiment de l’honneur de ceux qui les subissent. Et la paix tue l’honneur qui, comme toute vertu, se meurt si elle n’est pas, de temps en temps, éprouvée à l’extrême.
Oui, toute vertu a besoin, par spasmes, de son exaltation. »
Jean Cau – Les écuries de l’Occident, Traité de morale (Éd. La Table ronde, p. 61) – 1973