Aggiornamento des droits individuels

« C’est toute la sphère de la citoyenneté qui enregistre désormais l’aggiornamento consacrant la prépondérance des droits individuels sur les obligations collectives.

Quel civisme anime encore les citoyens quand seuls 5% des Européens déclarent être prêts à se sacrifier pour la liberté, 4% pour la justice et la paix ?

Qu’est devenue la morale républicaine quand les taux d’abstention électorale ressemblent à des raz de marée répétés, quand plus d’1 français sur 2 considère qu’il n’est pas grave de ne pas voter, quand seul moins d’1 français sur 3 définit le bon citoyen comme étant celui qui paie des impôts sans frauder le fisc ?

Les idéaux de bien-être, la décrédibilisation des grands systèmes de sens, l’extension des désirs et droits à l’autonomie subjective ont vidé de leur substance les devoirs civiques comme ils ont déprécié les impératifs catégoriques de la morale individuelle et interindividuelle; en lieu et place de la morale du civisme, nous avons le culte de la sphère privée et l’indifférence envers la chose publique, le « tout-argent » et la « démocratisation » de la corruption. »

Gilles LipovetskyLe crépuscule du devoir, l’éthique indolore des nouveaux temps modernes (Éd. Gallimard, coll. nrf essais, p. 208 et 209)  – 1992

La République, un système bien ficelé…

« Les gouvernements sont fort habiles. Ils agissent avec méthode, avec suite, sur un plan bien combiné et constamment perfectionné par la tradition et l’expérience. Ils étudient les hommes et leurs passions. S’ils reconnaissent, par exemple, qu’ils ont l’instinct de la guerre, ils attisent, ils excitent ce funeste penchant. Ils environnent la nation de dangers par l’action de la diplomatie, et tout naturellement ensuite, ils lui demandent des soldats, des marins, des arsenaux, des fortifications : souvent même ils n’ont que la peine de les laisser offrir ; alors ils ont des grades, des pensions et des places à distribuer. Pour cela, il faut beaucoup d’argent ; les impôts et les emprunts sont là.

Si la nation est généreuse, ils s’offrent à guérir tous les maux de l’humanité. Ils relèveront, disent-ils, le commerce, feront prospérer l’agriculture, développeront les fabriques, encourageront les lettres et les arts, extirperont la misère, etc., etc. Il ne s’agit que de créer des fonctions et payer des fonctionnaires.

En un mot, la tactique consiste à présenter comme services effectifs ce qui n’est qu’entraves ; alors la nation paie non pour être servie, mais desservie. Les gouvernements, prenant des proportions gigantesques, finissent par absorber la moitié de tous les revenus. Et le peuple s’étonne de travailler autant, d’entendre annoncer des inventions merveilleuses qui doivent multiplier à l’infini les produits et… d’être toujours Gros-Jean comme devant.

C’est que, pendant que le gouvernement déploie tant d’habileté, le peuple n’en montre guère. Ainsi, appelé à choisir ses chargés de pouvoirs, ceux qui doivent déterminer la sphère et la rémunération de l’action gouvernementale, qui choisit-il ? Les agents du gouvernement. Il charge le pouvoir exécutif de fixer lui-même la limite de son activité et de ses exigences. Il fait comme le Bourgeois gentilhomme, qui, pour le choix et le nombre de ses habits, s’en remet… à son tailleur. »

Frédéric BastiatSophismes économiques (Éd. Guillaumin & Cie, tome IV) – 1848 [1873]

Pinocchio atone

Hollande avait promis qu’il n’y aurait aucune hausse d’impôts et de maîtriser strictement les dépenses publiques…

Finalement, il y a eu beaucoup d’augmentations d’impôts, et « ça devient trop »… et les dépenses publiques atteignent un niveau record !!!

Hollande brasse du vent, dégoise, palabre mais reste incompréhensible pour les français et les siens (un sénateur PS lâche ce qu’il a sur le cœur :  » Je ne suis pas fier des lois qu’on vote. Ça me fait chier. Je les vote à reculons  » ici ou un maire désorienté …),  et surtout démontre un niveau d’incompétence et d’amateurisme rarement atteint, un véritable concours lépine (mais c’était à prévoir !!! je me demande encore comment des électeurs ont pu lui faire confiance, cet homme qui rejette systématiquement la faute sur ses prédécesseurs !!!…. mystère !)

En fait, je crois qu’il faut que ce mou du bide et de l’encéphale écoute bien le roi Arthur de Kaamelott !!

« Non, moi j’crois qui faut que vous arrêtiez d’essayer de dire des trucs

Ça vous fatigue déjà, et puis pour les autres, vous vous rendez pas compte de ce que c’est…

Moi quand vous faites ça, ça me fout une angoisse… je pourrais vous tuer, j’crois…de chagrin, hein !

J’vous jure, c’est pas bien !

Il faut plus que vous parliez avec des gens ! »

Une séquence formidable, un montage à hurler de rire !!… quoique…