» Lady L. trouvait que la nature commençait à s’essouffler. Les grands peintres lui avaient tout pris, Turner avait volé la lumière, Boudin l’air et le ciel, Monet la terre et l’eau ; l’Italie, Paris, la Grèce, à force de traîner sur tous les murs, n’étaient plus que des clichés, ce qui n’a pas été peint a été photographié et la terre entière prenait de plus en plus cet air usé des filles que trop de mains ont déshabillées. »
Romain Gary – Lady L. (Éd. Gallimard, coll. nrf, Paris, p.9) – 1963 [1965]
Lecture du moment?
Exact ! Je l’ai commandé en même temps qu’une vieille édition de « La vie devant soi » pour ma fille, ainsi que « Le portrait de Dorian Gray » de Wilde, histoire qu’elle ait quelques bases (et ils manquaient à ma bibliothèque de toute façon…).
J’ai reçu Lady L. hier…