Plus de devoirs et moins de droits !

« Notre dette est incommensurable à l’endroit de l’histoire de la société, « les vivants sont toujours, et de plus en plus, dominés par les morts », avait déclaré Auguste Comte (1851, t. II : 18). Ils précisait même dans son Catéchisme positiviste, nous l’avons déjà noté, que « nous naissons chargés d’obligations de toute espèce envers nos prédécesseurs, nos successeurs et nos contemporains. Elles ne font ensuite que se développer ou s’accumuler avant que nous puissions rendre aucun service. » (Comte, 1852 : 147)

Ce qui l’amenait à proclamer que « le positivisme n’admet jamais que des devoirs, chez tous et envers tous. Car son point de vue toujours social ne peut comporter aucune notion de droit, constamment fondé sur l’individualité. » (Ibid)

Les solidaristes ne le suivront pas jusque-là… »

Michel MessuL’ère de la victimisation (Éd. de L’Aube, p. 75) – 2018

Assistanat thérapeutique

« Dans un monde où l’énergie de la scène publique, l’énergie du social comme mythe et comme illusion (dont l’intensité est maximale dans les utopies) est en voie de disparition, le social se fait monstrueux et obèse, il se dilate à la dimension d’une niche, d’un corps mammaire, cellulaire, glandulaire, qui jadis, s’illustrait dans ses héros, et aujourd’hui s’indexe sur ses handicapés, ses tarés, ses dégénérés, ses débiles, ses asociaux, dans un gigantesque entreprise de maternage thérapeutique. »

Jean BaudrillardLes stratégies fatales (Éd. Grasset et Fasquelle, coll. Figures, Paris, p. 79) – 1983