« Dans cette atmosphère de maladie, des hommes réfléchis, de ces hommes qui commandent essayent de retrouver cette ancienne santé et leur ancien confort de cette ancienne assurance du lendemain qu’ils nommaient civilisation de l’Occident.
Ils font des livres et des rapports, ils prononcent des sermons, ils convoquent des conférences et des parlements et ils expliquent presque tout ce qui se passe par diverses folies guérissables et par diverses opinions fausses et redressantes des hommes
Ils pensent qu’à l’orgueil doit succéder la modestie, à la dépense l’économie.
Le désordre a renversé la sérénité et la sûreté des pouvoirs spirituels. Les pouvoirs recherchent ce bien-être perdu. »
Paul Nizan – Les Chiens de garde (Éd. Rieder, 5e édition, Paris, p. 204-205) – 1932