La fabrication des zombis

« Que voulaient les communistes d’autrefois ? Ils voulaient la mise en commun des richesses de l’humanité et une gestion rationnelle assurant à tous abondance et paix. Ils voulaient aussi la création d’un homme nouveau, capable de désirer ces bienfaits, un homme rationnel et universel, délivré de toutes entraves que sont des racines, une nature et une culture. Ils voulaient enfin assouvir leur haine des hommes concrets, porteurs de différences, leur haine également de la vieille Europe, multiple et tragique.

Et l’Occident américain, que veut-il ? Eh bien, la même chose. La différence porte sur les méthodes. Récusant la planification par la contrainte, le système américain voit dans le marché le facteur principal de la rationalité économique et des changements. D’où le nom de communisme de marché que lui donne Flora Montcorbier.

Le communisme de marché, autre nom du mondialisme, ne partage pas seulement avec son ex-frère ennemi soviétique la vision radieuse du but final. Pour changer le monde, lui aussi doit changer l’homme, fabriquer l’homo oeconomicus de l’avenir, le zombi, l’homme du nihilisme, vidé de contenu, possédé par l’esprit du marché et de l’Humanité universelle. »

Dominique VennerHistoire et tradition des Européens, 30 000 ans d’identité (Éd. du Rocher,  p. 220) – 2004

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