Courage, fuyons !

Dans le JDD, je suis accablé d’apprendre que « selon un sondage OpinionWay réalisé pour Économie matin, jeudi 21 décembre, 54 % des Français âgés de 18 à 24 ans sont déterminés à quitter la France. Le climat politique et économique actuel pousse une majorité de citoyens à vouloir s’expatrier. À l’échelle nationale, ce sont 69 % des Français qui seraient tentés de quitter le pays.

Par ailleurs, l’enquête a révélé que ce sont les électeurs de La France insoumise, du Rassemblement national et de Reconquête! qui se montrent les plus motivés à vouloir s’expatrier. Ainsi, 39 % des électeurs de Jean-Luc Mélenchon et 36 % des sympathisants de Marine Le Pen et d’Éric Zemmour sont tentés de quitter la France. Les Français ayant voté blanc ou s’étant abstenus lors de la précédente élection présidentielle représentent 38 % des sondés. À l’inverse, seuls 14 % des électeurs d’Emmanuel Macron se disent déterminés à quitter la France.

Concernant les destinations que choisiraient les Français qui envisagent l’expatriation, c’est l’Amérique du Nord qui arrive en première position (36 %), et notamment le Canada (28 %). Jusqu’à 31 % des sondés envisagent de s’expatrier en Europe, notamment en Allemagne (7 %), en Italie (6 %) ou encore au Royaume-Uni (5 %). L’Afrique est le troisième continent évoqué (9 %), suivi de l’Asie (6 %), de l’Australie (6 %) et enfin de l’Amérique du Sud (4 %).« 

Il est tout de même consternant de constater que mon pays est habité par une quantité aussi astronomique de couards de tous poils (69% !), préférant fuir face à la difficulté et au danger, plutôt que de se battre pour changer les choses. Il est encore plus navrant que 36% de personnes se disant « patriotes », votant à l’estrème-drouaaaaaate, veuille en faire de même et se carapater sans croiser le fer !

Des années de lobotomie par l’Éducation Nazionale et par les merdias ont eu raison du panache français et de notre fougue si typique.

Il faut croire que la jeunesse française et le Français en général se sont décidés à suivre à la lettre Jules Renard… « N’écoutant que son courage qui ne lui disait rien, il se garda d’intervenir ».

Prosélytisme journalistique patent

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Au cours d’une de ses chroniques, Bruno Donet, journaliste sur France Inter qui livre dans l’émission  « l’Instant M » de Sonia Devillers ses « après-coups », est revenu ce lundi 27 juin 2016 sur le traitement plutôt déséquilibré de l’information concernant le Brexit.

Je n’en revenais pas !!! France Inter, la radio bobo par excellence, se met à être méchamment populiste, à dénoncer le matraquage idéologique médiatique !!!…

Je me suis pincé en écoutant cet extrait radiophonique !

En s’appuyant sur un florilège du vocabulaire utilisé sur TF1, France 2 et France 3 pour traiter du Brexit, Bruno Donet explique qu’il a été très étonné par le prosélytisme journalistique à propos du référendum britannique.

Pour la réacosphère, rien de surprenant à ce constat affligeant sur la propagande médiatique ! Nous la dénonçons depuis des années en passant à chaque fois pour des complotistes rétrogrades !

Finalement, le Brexit a servi de révélateur à un problème évident des médias français : le prosélytisme.

Bruno Donet en conclue (dès 2:24) que « contrairement à ceux qui les écoutent, à la population qui extrêmement partagée sur la question européenne […], ceux qui fabriquent (déjà, l’utilisation de ce terme « fabriquer » n’est pas anodin, il est lui aussi révélateur de ce monde du spectacle) l’information, les journalistes dont je suis, sont très majoritairement pro-européen, ce que je suis également.

Ce faisant, ils sont esclaves de leurs émotions, de leurs états d’âmes et c’est ainsi qu’ils véhiculent à grande longueur d’antenne un discours de plus en plus éloigné de ce que pense au moins la moitié, peut-être plus, de ceux qui les écoutent.

Ça pose donc un problème, celui de la représentativité de ceux qui transmettent l’information à un auditoire auquel ils ressemblent de moins en moins. »

Effectivement, il y a une fracture entre le peuple et les médias comme elle existe aussi avec les politiques qui ne sont plus considérés comme légitimes et représentatifs eux aussi.

Il termine sur cette réflexion : « à l’heure où on se questionne de plus en plus sur le divorce ente le public et les médias, il y a dans la question européenne et la couverture du Brexit une incongruité, un décalage sur lequel il est probablement nécessaire de s’interroger urgemment. »

J’allais dire, mieux vaut tard que jamais !

Les zélites quelles soient politiques ou médiatiques ont toujours plusieurs trains de retard sur le peuple qu’elles sont censées représenter. Elles sont véritablement isolées du reste de la population comme nous l’expliquera dans un prochain billet Éléonore de Vulpillières avec son article du 28 juin 2016 dans Le Figaro (je mets le lien pour les  impatients…).