Gustav Holst – Les Planètes – 1918
Étiquette : Avenir
Fatalité scientifique
» Plongeons plus avant dans l’avenir. Un jour viendra, tout semble le dire, où, de progrès en progrès, l’homme succombera, tué par l’excès de ce qu’il appelle la civilisation. Trop ardent à faire le dieu, il ne peut espérer la placide longévité de la bête; […]. »
Jean-Henri Fabre – Souvenirs entomologiques, études sur l’instinct et les moeurs des insectes (Éd. Delagrave, Paris, Série VI, p.203) – 1900
Devise de la réaction
« Il serait vain de se détourner du passé pour ne penser qu’à l’avenir. C’est une illusion dangereuse de croire qu’il n’y ait même là une possibilité.
L’opposition entre l’avenir et le passé est absurde.
L’avenir ne nous porte rien, ne nous donne rien; c’est nous qui pour le construire devons tout lui donner, lui donner notre vie elle-même.
Mais pour donner, il faut posséder, et nous ne possédons d’autre vie, d’autre sève, que les trésors hérités du passé et digérés, assimilés, recréés par nous.
De tous les besoins de l’âme humaine, il n’y en a pas de plus vital que le passé. »
Simone Weil – L’enracinement (Éd. Gallimard, NRF Paris) – 1949
Prophétie contrariée
« La fin de l’utopie marxiste laisse le champ libre à l’utopie immigrationniste et à l’idéologie antiraciste. […] Une utopie se reconstruit avec pour héros social un immigré sacralisé qui a chassé l’ouvrier dans l’imaginaire prophétique. L’immigrationnisme antiraciste déclare inévitable et bienfaisante la submersion lente du vieux pays, établissant ainsi – à l’instar du communisme – un lien entre l’avenir et une catégorie sociale. »
Paul Yonnet – Voyage au centre du malaise français. L’antiracisme et le roman national (Gallimard Paris, p.58 et 120) – 1993
Horticulture cordicole
« La traditon et l’avenir. – Laudator temporis acti ? Que m’importe donc le passé en tant que passé ? Ne voyez-vous pas que lorsque je pleure sur la rupture d’une tradition, c’est surtout à l’avenir que je pense ? Quand je vois se pourrir une racine, j’ai pitié des fleurs qui demain sécheront , faute de sève. »
Gustave Thibon – Notre regard qui manque à la lumière (Éd. Fayard) – 1970