« Il serait vain de se détourner du passé pour ne penser qu’à l’avenir. C’est une illusion dangereuse de croire qu’il n’y ait même là une possibilité.
L’opposition entre l’avenir et le passé est absurde.
L’avenir ne nous porte rien, ne nous donne rien; c’est nous qui pour le construire devons tout lui donner, lui donner notre vie elle-même.
Mais pour donner, il faut posséder, et nous ne possédons d’autre vie, d’autre sève, que les trésors hérités du passé et digérés, assimilés, recréés par nous.
De tous les besoins de l’âme humaine, il n’y en a pas de plus vital que le passé. »
Simone Weil – L’enracinement (Éd. Gallimard, NRF Paris) – 1949
Depuis qu’on traite de réacs et de fachos ceux qui font leur ce principe élémentaire, tout s’en va en quenouille. Mais ça ne fait rien, on continue à déconner sur fond d’amnésie volontaire!
Amitiés.
L’amnésie n’a qu’un temps, tout comme la déconnade. Vient alors le temps des responsabilités, de la révélation des faussaires et des usurpateurs : ce temps est moins drôle car le retour de bâton du principe de réalité est toujours douloureux lorsque l’on n’en a plus l’habitude.
Le peuple réactionnaire s’est réveillé il y a déjà un petit moment et j’ai la sensation que le travail de réinformation porte ses fruits.
Nous verrons bien…