Excellente intervention du Dr Bernard Kron, prix Henri Mondor de chirurgie et ancien chirurgien de l’Assistance publique de Paris, sur les ondes de Sud Radio, ce mercredi 24 mars 2021; émission au cours de laquelle il rappelle le dangereux phénomène de focalisation sur l’épidémie de la Covid-19. Cette polarisation occulte la dramatique expansion des maladies chroniques qui déciment depuis des années les populations, et pour lesquelles aucune mesure efficace et forte n’a été prise par des politicards plus préoccupés par leur comm et la valorisation de leur image en s’agitant pour faire du bricolage sanitaire, toujours aussi bien vendu par les médias mainstream.
Le docteur Kron dans l’article « Les vérités sur la Covid-19 et la gestion de crise » du Contrepoints du 16 septembre 2020 explique que « depuis la mise en place du Plan Blanc le 13 mars, 85 % des 7,2 millions d’interventions chirurgicales programmées chaque année en France ont été reportées, soit près de 1,1 million d’actes. Il en résulte des risques d’aggravation dus au retard de prise en charge, non seulement en oncologie mais également dans les autres disciplines« .
Il est bon de rappeler, selon le communiqué de presse du Réseau Environnement Santé (RES), intitulé « COVID-19 et Maladies chroniques : Politique de l’autruche ou se préparer pour la prochaine épidémie » du 20 mai 2020, qu’entre 2003 et 2017, l’incidence en France des Affections de Longue Durée pour Maladies Cardio-vasculaires, Diabète et Cancer, ces maladies qui fournissent les victimes du COVID-19, a progressé de :
- 138 % chez les plus de 74 ans alors que cette population n’augmentait que de 30 %,
- 119 % chez les 60-74 ans alors que cette population n’augmentait que de 37 %,
- 50 % chez les moins de 60 ans alors que cette population n’augmentait que de 1%.

L’explosion des décès non-Covid n’est peu ou pas évoquée par les médias, elle est éclipsée par le bourrage de crâne anxiogène obligatoire sur la Covid-19. D’ailleurs, il existe un autre arbre qui cache la forêt, celui de la réduction de la capacité d’accueil des hôpitaux, gestion comptable oblige : travaillant en milieu hospitalier, avec mes collègues, nous constaté la fermeture de lits « classiques » afin d’ouvrir l’an passé un service Covid, et, aujourd’hui, les cas d’hospitalisations liées à la Covid se réduisant, il n’est pas envisagé un retour à l’identique pour le nombre de lits en services tels que Médecine viscérale, Médecine gériatrique, Chirurgie orthopédique,… par contre, comme il y a moins de places dans ces services, nous avons les urgences qui saturent régulièrement avec des patients en attente de leur transfert vers les services sus-cités !
Dr Bernard Kron évoque aussi l’argument biaisé de la saturation des services de réanimation, qui le sont depuis des années et pas seulement depuis l’apparition de la Covid-19, afin de justifier la gravité de l’épidémie et l’hystérie collective à ce sujet ! L’utilisation de ce critère pour terrifier la population est malhonnête.
Bref… la désinformation par les instances de la Ripoublik et ses sbires médiatiques se poursuit, qu’elle soit en mentant par omission ou en tordant la réalité au service de manoeuvres obscures et bassement opportunistes.
Une dernière chose rappelée par le Dr Kron : « On sait que garder ses distances, porter un masque dans les espaces clos et se laver les mains sont les gestes de base pour ne pas diffuser la maladie. La mise en quarantaine peut être limitée à 7 jours car au-delà seulement 10 % des malades peuvent être contagieux. Tester tout le monde est une bêtise car les délais s’allongent. De plus, il existe des faux positifs et un test positif peut être le fait de reliquats du génome du virus mort« .
Nous n’avons donc pas fini de subir les conséquences liberticides et absurdes d’une gestion catastrophique de cet évènement pandémique !











Examinons nos fragilités les plus criantes. Première faiblesse: notre système hospitalier. Si les Français sont aujourd’hui confinés chez eux, ce n’est pas à cause de l’épidémie en elle-même, dont le taux de mortalité est très faible. Mais c’est parce que notre système de santé est à bout et n’a pas les capacités d’accueil suffisantes pour gérer l’afflux des nouveaux malades. Désorganisé par le double effet des 35 heures et des restrictions budgétaires, notre hôpital est déjà saturé en temps normal. Il n’est donc pas surprenant qu’il ne puisse gérer un stress imprévu.
Mais il n’y a pas que l’hôpital qui souffre. Notre système pharmaceutique est en crise, lui aussi. Nous sommes d’autant plus impardonnables que nous avions déjà connu une pénurie de médicaments en 2018-2019. Plus de 530 «médicaments d’intérêt thérapeutique majeur» connaissaient alors des ruptures de stock ou des difficultés d’approvisionnement. Aujourd’hui, 80 % des principes actifs sont fabriqués en dehors de l’UE (contre 20 % il y a 30 ans). Aucune usine de paracétamol n’existe plus en Europe. Quand les pays émergents, qui fabriquent désormais ces médicaments, ont des urgences sanitaires, ils se servent en priorité et nous n’avons plus que nos yeux pour pleurer. De même, on peut très bien imaginer qu’ils se servent un jour de ce moyen de pression contre nous dans d’éventuels bras de fer géopolitiques.
en évidence par la crise des Gilets Jaunes. Comme l’a bien vu Christophe Guilluy, le pays est divisé entre des métropoles bien intégrées à la mondialisation et des territoires périphériques. Or, les métropoles sont dépendantes du travail de gens qui vivent dans les territoires périphériques: infirmiers, policiers, enseignants…tous ces acteurs vitaux ont été chassés des grandes villes (dans lesquelles ils travaillent mais où ils n’habitent plus) par les coûts prohibitifs de l’immobilier.