L’andouille symbolique !

L’homme au foulard rouge a encore frappé… celui qui arpente les plateaux télévisés à la façon d’un Duhamel ou d’un Aphatie, avide de reconnaissance et persuadé d’être un invité de marque, LE chroniqueur de haut vol, cet ectoplasme nous a donc gratifié une nouvelle fois d’une lumineuse intervention dont il a le secret… Dans l’émission en direct de ce dimanche 20 juin 2021 sur BFMTV consacrée aux élections régionales et département, Il n’y est pas allé de main morte puisqu’il nous a honoré de deux fulgurances : il faut rendre obligatoire le droit de vote et l’abstention est due au trop grand intérêt que les Français portent aux présidentielles !…

Si je fais abstraction de cette absurdité qu’est l’obligation de voter qui va à l’encontre de la liberté individuelle la plus élémentaire, comme si l’on rendait obligatoire les soins aux personnes car c’est pour leur bien ou si l’on sanctionnait les fumeurs ou les consommateurs d’alcool pour leur usage de produits en privé car là aussi, cela leur serait bénéfique… Il n’y a qu’à annuler des élections qui ne sont pas représentatives à partir d’un certain seuil d’abstentionnistes !

Je ne m’attarderai même par sur le pseudo-argument débile du « grand nombre de personnes qui sont mortes pour obtenir le droit de vote« , comme si il devenait obligatoire de devenir royaliste au vu de l’important nombre de morts chez les Chouans qui se sont sacrifiés pour cet idéal ou si nous étions dans l’obligation de voyager parce que bon nombre d’explorateurs et de navigateurs sont morts pour développer tel moyen de transport ou pour découvrir le monde…

Infographie tirée de FranceInfo du 21 juin 2021

Ce qui me fait le plus hurler de rire et l’explication fumeuse du « Barbier de Paris » à propos de l’abstention record lors de ces élections régionales et départementales post-Covid ! Avec 66,1%, comment oser prétendre que les Français ne s’intéressent qu’aux présidentielles juste parce que les pourcentages d’abstention sont les plus faibles ??!!! Est-il si saugrenu d’envisager un instant que les français en ont ras-le-bol des politicards qui se présentent régulièrement, qu’ils en ont assez des discours positifs et plein de promesses alors que leur quotidien est loin d’être aussi rose que celui des apparatchiks de partis ? Les Français ne tournent pas le dos au vote, à la démocratie mais signifient depuis des années (les valeurs du graphique ci-contre ne font que confirmer un phénomène ancien) qu’ils ne veulent plus de ceux qui se représentent systématiquement, qu’ils rejettent la grande majorité des bouffons qui donnent un piètre spectacle de la démocratie à l’Assemblée Nationale ! Mais bon sang !… Quand est-ce que tous ces peintres en république et ces chroniqueurs à deux sous vont se remettre en cause, vont intégrer que ce sont eux qui sont à l’origine de cette bérézina démocratique ?!!!… Sérieusement, comment peut-on être aussi aveugle à moins de le faire exprès ? Et évidemment, c’est bien le cas ! Ils le font exprès, les politicards et leurs fidèles toutous du monde médiatique s’offusquent de cet état de fait mais au fond, ils en sont bien contents puisque cela leur permet de rester en place et de profiter du système tant qu’ils le peuvent !

Pour revenir à ce « Barbier de pacotille », comment peut-on prendre au sérieux un abruti aussi pathétique qui est un représentant parfait de tout ce qu’il y a de pire dans l’univers médiatique ?… Avec son code vestimentaire ridicule et son écharpe rouge , et ses comportements indignes de la fonction qu’il incarne, celle normalement d’un intellectuel sérieux qui doit conserver une tenue à la hauteur de la prestance nécessaire liée à son rôle, cette andouille symbolique se ridiculise à chacune de ses interventions !

Ses collègues de BFMTV ne sont pas mieux et tout ce petit monde permet d’avoir une bonne vision du niveau général de la télévision française !

Bon… en même temps, on a une autre andouille qui occupe la fonction la plus élevée de l’organigramme étatique français et qui donne un bien bel exemple de ce qu’implique la charge politique qui est la sienne !

Je laisse le mot de la fin à Éric Zemmour qui n’a eu de cesse de démasquer tous les imposteurs du petit écran au cours de débats entre « experts » non-certifiés et de ridiculiser toutes les andouilles du système politico-médiatique contemporain. Dans cette vidéo qui regroupe de nombreuses interventions du vilain petit canard

Dissolution linguistique

Pour une fois que dans un périodique du camp du bien, je trouve un article plutôt correctcouvVM294_web qui reste simplement dans le constat malheureux d’une transformation, bientôt irrémédiable, de notre patrie française, à de nombreux niveaux tant linguistique que social et culturel.

Quelle ne fut pas ma surprise ! Je peux vous dire que j’ai été saisi !

Dans le dernier numéro de Valeurs mutualistes n°294 de Janvier/Février 2015, le magazine des adhérents MGEN (hé oui, ma femme est professeur des écoles…) et des lieux de commodités où il est consulté lorsqu’il n’y a rien d’autres à lire, je suis tombé par hasard sur un article concernant l’usage de notre si belle langue : le français. Je le précise pour ceux qui auraient des doutes…

Entre les sempiternelles campagnes de propagande du multiculturalisme et du vivre-ensemble (ce dernier n’étant pas forcément une mauvaise idée mais tout dépend avec qui !…), j’ai découvert ce titre « Du français, à tort… et à travers« , accompagné d’une courte mais alléchante introduction : « Anglicismes, pléonasmes,apocopes… maltraitée au quotidien et dans les médias, la langue française reflète notre rapport à la règle. Et notre conception du monde. ».

Comment une revue aussi représentative de la bien-pensance gauchiste, à l’image de ce détestable « je suis Charlie » et à son évidente adhésion obligatoire sous-entendue,  puisse aborder un thème aussi réactionnaire que l’identité linguistique, et au travers de cet immonde sujet, l’identité nationale qu’il sous-tend ??!!…

Assisterions-nous à une alarmante et désastreuse lepénisation de la rédaction de Valeurs mutualistes face à laquelle un front républicain devient une nécessité absolue ???….

montage dissolutionFinalement, et plus sérieusement, là aussi, faut-il y voir un signe d’une certaine prise de conscience du milieu bobo-gaucho quant à la dérive, très accentuée ces dernières années mais effective depuis la fin de la seconde guerre mondiale, vers un abandon total de ce qui fait France, ses frontières, ses traditions et surtout sa langue ?…

Une soumission linguistique avant la grande dissolution dans un monde globalisé anglophone…

Toujours est-il que la brève mais pertinente analyse de cette revue, faite quant à un emploi à tord et à travers de notre outil de communication oral, nous indique :

« Mot de l’année 2013, selon l’Oxford English Dictionnary : « selfie ». Dérivé de l’anglais « self » (signifiant « soi »), il désigne un autoportrait, seul ou accompagné, réalisé à l’aide d’un téléphone mobile ou d’une tablette. Entré l’an dernier dans les dictionnaires, ce terme très à la mode illustre notre recours croissant aux anglicismes.

« En matière de lexicographie, le français a toujours vécu d’emprunts, explique Bruno Dewaele, professeur agrégé de lettres modernes. Le problème est que ceux-ci proviennent exclusivement de l’anglais. » Pour ce champion du monde d’orthographe, nous employons par snobisme des mots dont nous n’avons pas besoin. Mots parfois considérés à tort… comme anglais : « par exemple, le mot « challenge », français à l’origine, est désormais prononcé à l’anglaise. » Si certains anglicisme, liés à des inventions anglo-saxonnes (scanner, bulldozer…) comblent des lacunes, nombres d’emprunts signent, un appauvrissement de la langue.

Selon Jean Maillet, grammairien et lexicographe, « ils viennent remplacer des mots français plus précis. Pourquoi employer « booster » à la place de stimuler, dynamiser ou revivifier ? » Une suprématie tenant peut-être au fait que l’anglais sied davantage à notre quotidien car plus concret que le français, pour sa part, davantage adapté à l’expression des idées philosophiques, des concepts et des sentiments…

Apocopes : point trop n’en faut ! Infos, actes, déco… jamais les mots n’ont également été autant raccourcis. « Cette tendance à retrancher des phonèmes à la fin des mots est le signe d’une paresse linguistique, s’indigne Jean Maillet. On se contente d’utiliser le préfixe qui, en lui-même, n’a pas de sens. » Une évolution potentiellement dommageable, d’après lui, dès l’instant où elle aboutit à une possible confusion : « Quand on parle d’un micro, fait-on allusion à un ordinateur, un microphone, un microscope…? » Tout comme l’élimination de la négation « ne » à l’oral ou l’omniprésence du présent de narration dans les écrits, cette simplification de notre outil de communication à tout va pourrait « compromettre la compréhension », estime Bruno Dewaele. ».

Je rajouterai que l’abandon des liaisons entre les mots, sorte le petit livre des liaisons de prolongement oral à l’abandon des liens entre les composantes d’un peuple, est aussi révélateur de cette simplification, de cette paresse et ce manque de discipline généralisé de la société française.

Même les tenants d’un certain savoir passent outre les négations et les liaisons, qu’ils soient journalistes ou politiques : l’exemplarité n’a plus court…

Par extension, ne plus faire l’effort de respecter des règles linguistiques évoluées, bien qu’héritées du passé (donc rétrogrades dans l’esprit tordu des progressistes), est devenue une habitude dont le prolongement se constate aussi dans le non respect des règles de bienséance, de courtoisie élémentaire, de la même manière que l’on méprise ses engagements faits lors du mariage ou ceux pris dans le club de sport fréquenté (assiduité des licenciés dans un club de sport collectif),… ou tout simplement comme dans l’abandon de l’importance donnée à la parole donnée : la décadence de Cordicopolis.