En regardant les dépêches d’aujourd’hui, il y en a une qui m’a rappelé qu’il existait depuis quelques années une « journée sans pantalon » et je me suis brusquement demandé où était passé ce cher docteur Spivey et ses électrochocs, histoire de relancer les cortex des nombreux adeptes de cette ridicule et lamentable manifestation mondiale considérée comme « loufoque » (donc susceptible d’intéresser un service psychiatrique…) par la pravda française.
Mais, que fait-on en cédant encore une fois à une énième pulsion, soi-disant pour casser des codes ou se sentir libre, si ce n’est d’imposer à l’autre la vision d’un spectacle relevant de l’intime, de suivre finalement d’autres codes plus libertaires et décadents, d’assouvir pitoyablement une envie en suivant sans réfléchir l’appel des néocrétins consumméristes de Cordicopolis.
La satiété d’indignes pratiques relève des plus primaires instincts et manque au plus élémentaire respect des autres comme l’illustre les deux clichés de ces dames d’origine asiatique détournant le regard des exhibitionnistes malsains. Sans parler de l’immense affront fait aux us et coutumes locales par des occidentaux persuadés par leur génie de la provocation.
« La pudeur est le parfum de la volupté; la satiété est l’arôme du dégoût. Et la pudeur accroît la volupté, comme la satiété l’écoeure. » disait André Suarès…
Quelle volupté à exhiber sa cellulite, ses bourrelets disgracieux, ses jambes filiformes d’anorexique ou ses cuisses velues à vous rendre jaloux le moindre Komondor passant par là ??…
Soyons stupéfaits par cette preuve d’un élan génialement icônoclaste qui fait se tenir droit comme un i une sorte de « blues brother » échappé de l’asile, dans une indifférence totale des voyageurs et typique des sociétés modernes constituées de robots humains blasés par les stupidités de leurs compatriotes.
Ces deux crétins sans nom sont les symboles incontestables de ce désir de se différencier par tous les moyens, souvent les plus absurdes car les plus faciles et accessibles (il est plus aisé de se mettre en caleçon et de se teindre les cheveux en mauve que de devenir prix Nobel), dans un monde de standardisation extrême tendant vers une finalité asexuée et métissée.
Là encore, le manque de pudeur qui n’est pas de la pudibonderie mais seulement l’expression de plusieurs siècles d’évolution vestimentaire, de ce que l’on appelle l’héritage d’une civilisation millénaire, n’est autre que le témoignage de la vacuité des êtres issus de cette société mondialisée, globalisée au sein de laquelle le terreau riche de ses composants culturels, traditionnels a été remplacé par l’indigence d’un support artificiel de croissance en plastique PET.
Il n’y a qu’une fierté imbécile pour fédérer un groupe de demeurés en réalisant un événement aussi vide de sens comme celui des défilés printaniers d’invertis.
Ce cliché montrant un gros benêt en t-shirt violet contemplant béatement son voisin de wagon, à l’air tout aussi niais et respectant à la lettre la consigne
« être prêt à prendre le métro sans pantalon et être capable de garder un air sérieux en le faisant » émanant de ce misérable interface qu’est « face-de-bouc », consigne ne faisant appel à aucune sorte d’intelligence mais juste à une capacité à oser un défi digne des cours l’école primaire et relevant du stade anal puisqu’en l’occurrence, au bout du compte, il ne s’agit que de montrer son fondement !…
Et s’il vous paraît appréciable, son fondement, honte à vous s’il vous vient l’envie de le toucher, de le tripoter car le pervers, c’est vous et vous seul, ce n’est pas celle ou celui qui porte une culotte ou un slip possédant l’inscription « hands off » (« pas touche » !).
Sûrement la même personne qui serait scandalisée par la bourgeoise paradant avec des signes ostentatoires de richesse et qui excuserait le malheureux ayant eu l’envie de les toucher, de les prendre à pleines mains !!… Encore un paradoxe cordicole…
Sachez aussi que selon les dernières recommandations des organisateurs : « Dès que les portes se ferment à l’arrêt avant le vôtre, enlevez votre pantalon (…). Si quelqu’un vous demande pourquoi vous avez retiré votre pantalon, dites-lui qu’il vous gênait ou que vous aviez trop chaud », car le courage est proportionnel à la température extérieure, tout comme le nombre d’épaisseurs vestimentaires sur un corps, on attend d’être bien au chaud pour se dessaper. Il ne faut pas déconner, être valeureux à des limites !
Sinon, que dire de cette mère à l’exemplarité douteuse, comme celle du mollasson de l’élysée se disant normal, qui trimbale son enfant à moitié nu dans un endroit où le froid est bien présent au vu de son pull-over et des polaires des adultes à côté de lui ??!!…
Pauvre gosse… Peut-on parler d’une mère responsable ??… On enlève des gamins pour des raisons bien moins graves que cela !!…
J’écris ces quelques lignes tout en écoutant Adagio for strings de Samuel Barber et je me demande avec une profonde tristesse comment des centaines d’années d’évolution peuvent donner à la fois cette œuvre musicale exceptionnelle et à la fois aboutir à « une journée sans pantalon » !!!… Consternant !
Et je repense à cette phrase de mère Térésa : « La perte d’une certaine pudeur comme la perte de la pureté sont les causes profondes de la décadence du monde.». Amen…
Comme vous dites, c est plus facile de faire ça que de tenter de devenir prix Nobel !
Quant au choc des populations locales, personnellement je n en ai plus rien à faire : on m impose bien de voyager dans des wagons de rer rempli de populations africaines en tenue traditionnelle : boubous, djellabas et autres et on me dit que je dois trouver ça normal (sinon la Raiepublique est en danger).
Tout à fait d’accord avec vous !!! en fait, c’est exactement à cela que je pensais en écrivant ces quelques mots (nous voulons exporter et imposer notre capitulation culturelle partout dans le monde), j’aurais du être plus explicite… j’essaierai de reprendre cette partie dès que j’aurai le temps.
Bien à vous.
On fait faire tout et n’importe quoi à n’importe qui, juste par un sms, un tweet, ou un message sur les réseaux sociaux … C’est ça notre monde actuel, malheureusement