Olivier Demeulenaere - Regards sur l'économie
« Rappel de la petite cuisine fiscale
Pour mémoire, ces dons sont déductibles des revenus à hauteur de 66% dans la limite de 20% du revenu imposable et à 75% pour les « riches » qui paient l’impôt sur la fortune immobilière (dans la limite de 50 000 €).
L’ex-ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon souhaite cependant classer Notre-Dame « trésor national », ce qui permettrait de passer les déductions à 90%.
Résumons : les contribuables à l’impôt sur le revenu auront le choix entre donner 100 à l’Etat ou 66 à Notre-Dame et 34 à l’Etat (ou 75 et 25 à l’Etat ou même 90 et 10 à l’Etat). Voilà l’avenir hurlent les mécènes, dans le fond pourquoi payerions-nous des impôts puisqu’il suffit que nous choisissions là où nous souhaitons investir : la culture bien sûr, tenir les rênes de la recherche et de la formation et le bon peuple…
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Le grand crime des riches, en finançant la reconstruction de Notre-Dame de Paris, c’est de mettre tous leurs détracteurs face à leur égoïsme et leur pingrerie. On veut qu’ils paient mais que ce soit contraints et forcés, et sous les sifflets de la foule. Je doute que le pauvre con qui a commis cet article ait donné 10 € pour la sauvegarde de ce trésor de notre patrimoine national.
François Pinault (qui a déjà financé sur ses propres deniers le nettoyage de Belle-Île après le naufrage du tanker Erika, voici une vingtaine d’années) vient d’ailleurs de couper l’herbe sous le pied de ses très mesquins critiques en renonçant à son avantage fiscal.
Décidément, et en toutes circonstances, « le socialisme est le catéchisme de l’envie » (Gustave Le Bon, 1898). Même repeint aux couleurs soi-disant nationalistes.
Quand vous donnez 100 pour Notre Dame, le Fisc vous rend 66, à côté de ça vous payez
votre impôt sans modification. Si par exemple votre impôt est de 100, la charge totale sera
pour vous de 134. Enfin moi, je le vois comme ça…
Amitiés.
Ce dont je suis sûr, c’est que les 66 euros que l’on me rend proviennent eux aussi de mes impôts ou taxes prélevés ! C’est le serpent qui se mord la queue… et nous restons toujours les dindons de la farce !
Amitiés mon cher