Liquider le monde d’avant d’Hashtable

Pas toujours en accord avec le voisin Hashtable, avec qui nous avons eu des prises de becs parfois virulentes sur son blog, il m’arrive d’être totalement de son avis sur certains constats qu’il émet à propos de l’époque assez misérable, en terme de dignité et de cohérence, que nous subissons. Nos vues sont alors assez semblables et, pour le coup, ils pointent les trop nombreuses absurdités du monde contemporain et surtout de « nos dirigeants » censés diriger (et non pas naviguer à vue)…

Le passage sur la gosse Thunberg, gourou de millions d’imbéciles espérant qu’une ado pleurnicharde les sauvera de la merde dans laquelle ils se sont tous mis dans la joie et la bonne humeur, est impeccable quant au paradoxe entre la volonté de bannir une matière très polluante comme le plastique et la nécessité de son utilisation dans de nombreux domaines. On aborde ainsi de façon indirecte la nécessaire réflexion quant à la maîtrise trop incomplète de progrès indéniables comme la synthèse de matière plastique ou l’énergie nucléaire, choses que nous savons produire mais pas recycler !

La conclusion de sa chronique est quant à elle parfaitement synthétique de la situation grotesque désolante que nous constatons quotidiennement en observant la déliquescence du monde moderne : « À la France d’avant succédera le monde de l’à-peu-près, cet à-peu-près rempli des clowns à roulettes qui nous ont gratifié de leur excellente performance globale dans la gestion d’une crise sanitaire historique et qui, n’en doutons pas, remettront le couvert lors de la future gestion de la crise économique historique qui s’en vient.

Forcément, ça va bien se passer« .

Je vous invite malgré la révélation de la fin de son billet à aller lire le début de l’article « Liquider le monde d’avant » du 27 avril 2020 et je vous laisse apprécier toute l’ironie et le cynisme qu’Hashtable manie avec esprit :

« Ah, que n’entendons-nous pas au sujet de cet inconnu dans lequel ce méchant virus nous aura tous plongé d’un coup, au détour d’une pandémie que nos dirigeants se sont appliqués à ne pas prévoir ni voir même lorsqu’elle était là ? C’est sûr : à lire la presse, le monde d’après prend déjà forme !

Et dans ce monde d’après, on va forcément remettre en cause toutes ces choses que le néolibéralisme ultracapitaliste aura poussées à l’extrême. Puisque cette pandémie est – évidemment – la faute du libéralisme et de la mondialisation, certaines actions fermes et concrètes devront être entreprises pour que ces errements lamentables ne se reproduisent plus.

Comptez-bien sur tout ce que le pays compte de collectivistes pour s’y employer : à l’évidence, le monde d’après sera composé d’écologie, de solidarité et de toutes les bonnes idées socialistes de distribution facile d’argent gratuit des autres. Bref, réjouissez-vous, le paradis collectiviste est à portée de virus !

Communism : it's a party

Cependant, tant qu’à se lancer dans la prospective sur le monde d’après, si l’on s’en tient aux faits, on peut raisonnablement douter que le résultat soit conforme à ces visions où l’État intervient partout encore plus et où tout le monde se syntonise avec Gaïa.

Eh oui : force est de constater que dans le monde d’avant, on nous a largement vanté et forcé (fiscalement autant que légalement) à prendre les transports en commun en dénonçant l’individualisme scandaleux des conducteurs au volant de leurs voitures qui polluent ! Si la crise sanitaire a bien montré plusieurs faits saillants, c’est que, d’une part, la pollution automobile est très loin d’être aussi prépondérante que ce que les bobards gouvernementaux tentaient de nous faire croire.

D’autre part, difficile de nier l’importance des transports en commun à la fois comme vecteurs et comme principal lieu de propagation des virus : les métros et les bus bondés entraînent une promiscuité qui rend impossible toute distanciation sociale indispensable à casser les chaînes de propagations virales. Quant aux poignées, barres, fauteuils et portes, ils sont régulièrement enduits des miasmes des passagers qui se succèdent à un rythme effrayant.

Pas de doute, si on doit mettre en place un « monde d’après », ce sera celui du retour en grâce de l’automobile individuelle, seule garante de la distanciation sociale et de la limitation virale !

la fin du billet est par là

Une réflexion sur “Liquider le monde d’avant d’Hashtable

  1. Je comprends les hoquets de ce libéral pur beurre, mais ce qu’il ne semble pas déceler, à moins que ça m’ait échappé (je lis parfois en diagonale) c’est que ce paradis collectiviste est mis en place par les chantres du « libéralisme » anglo-saxon, les mêmes qui ont mis en place les conditions pour que le peuple dans son aspect le plus général, le plus indistinct dirais-je aspire effectivement au collectivisme qu’il croit protecteur.
    Ce n’est pas du collectivisme qui va émerger, c’est du social-libéralisme, une société où les uns pourront s’en mettre plein les fouilles et jouir de tout quand d’autres seront cantonnés dans un monde collectif, égalitaire jusqu’à en vomir avec très peu de chance de sortir de sa classe. La Chine est un bon prototype de ce que veulent pour nous Attali et consorts.
    Ça fait un peu bateau, mais un monde qui s’approchera d’un mélange du Meilleurs des mondes et de 1984.

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