Les Lumières avaient du bon, elles visaient à découvrir en l’humain ses possibilités cachées et à les révéler au grand nombre. La raison est la chose du monde la mieux partagée, disait Descartes. Mais chaque mouvement connait le risque de sa dérive. De la raison nait le raisonnable, mais aussi le rationnel et le rationalisme.
Si chacun peut être raisonnable, s’il maîtrise ses passions et sublime ses pulsions, le rationnel est déjà plus ambigu. Connaître en raison le monde est le but du savoir scientifique qui fonctionne par essais et erreurs, hypothèses et tests. Mais cette méthode rationnelle est elle-même une croyance, comme l’a montré Nietzsche, une « volonté de savoir ». Cette volonté côtoie d’autres volontés, toutes aussi légitimes qu’elle, comme la volonté de se préserver et la volonté de puissance. Faire de la rationalité l’alpha et l’oméga de l’être humain, c’est le réduire. Croire au tout mathématisable, c’est amputer l’humain.
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Toutefois, quand on voit la campagne présidentielle, on en vient à regretter qu’elle ne soit pas entièrement mathématisable, ça nous éviterait d’entendre tellement d’âneries…
Amitiés.
Mes réponses sont tardives, je m’en excuse, mais j’ai volontairement pris du recul, occupé à d’autres projets.
Oui, vous avez raison, mou savons entendu énormément de bêtises et assisté en beaucoup trop de scènes de lâcheté, de manquement à l’honneur,… pitoyable !
Tous ces calculateurs qui ne se cachent plus ne provoquent même pas par leurs attitudes un rejet de cette république par mes con-citoyens !… désespérant !
Amitiés.