Dans un de ses billets datant du 23 août 2016, intitulé « L’islamophobie n’existe pas… », Christian Vanneste explique clairement en quoi consiste une des grandes escroqueries de notre société moderne, l’escroquerie lexicale permettant, à l’aide d’un bourrage de crâne intensif grâce aux merdias et à l’éducation nazionale, l’endoctrinement et la fabrication du consentement du peuple français aux fadaises décadentes et aux idées gauchistes.
Cette fabrication du consentement, cette adhésion obligatoire à des notions servant une idéologie tolérante (ici, synonyme de laxiste !), hédoniste, nihiliste et relativiste, a été aussi décrite par Ingrid Riocreux dans « La langue des médias : destruction du langage et fabrication du consentement ».
La manipulation des mots, le glissement sémantique insidieux au service de l’endoctrinement contemporain sont flagrants dans l’utilisation du suffixe « phobie » à toutes les sauces, comme l’indique Christian Vanneste : « La famille des phobies s’accroît sans cesse sans que ceux qui utilisent les mots qu’elle engendre semblent avoir conscience de la stupidité et du danger qu’ils contiennent. Les « phobies » sont avant tout des armes contre la liberté de penser et de critiquer que les journalistes ou les politiciens, qui participent au premier rang à la vie démocratique, devraient avoir honte d’employer s’ils étaient encore capables de réfléchir un tantinet.
D’abord, le mot possède un sens rigoureux qui appartient au vocabulaire de la psychiatrie. La phobie est une peur paralysante, pathologique, démesurée par rapport à ce qui la provoque. Elle est irrationnelle, si ce n’est aux yeux du psychiatre qui montrera son lien avec un traumatisme subi par son patient. Ainsi, un claustrophobe sera paniqué dans un ascenseur bloqué. Un agoraphobe sera pris d’un véritable vertige au milieu d’un espace vide. Le fait d’être intellectuellement hostile à des idées, à des comportements, n’a strictement rien à voir avec une phobie. Ce n’est pas une peur irrationnelle mais une démarche argumentée. L’emploi du mot phobie pour désigner cette attitude est une escroquerie intellectuelle qui consiste à faire passer une opinion pour une maladie, procédé habituel des idéologies totalitaires. En URSS, les dissidents pouvaient être jugés atteints de troubles mentaux. La tactique est elle-aussi coutumière : elle est fondée sur le glissement sémantique, l’amalgame progressif, le même qui a permis de traiter de « fasciste » tout homme de droite un peu réactionnaire, puis tout conservateur. »
Nous nous rendons compte que depuis l’avénement des mouvements antiracistes et pro-gay, l’utilisation d’un vocabulaire médicalisé est devenu fréquent et habituel. Ainsi, ce n’est plus l’homosexuel qui serait « hétérophobe » mais celui critiquant l’homosexualité qui serait « homophobe ». Ce n’est plus le pro-migrant qui exagérerait et ferait fausse route mais le patriote, inquiet par le grand remplacement, qui serait « xénophobe ». Ce sont eux, « homophobe » et « xénophobe », qui finalement seraient atteints d’un comportement pathologique…
C’est l’inversion des valeurs afin de normaliser, d’intégrer de force, des états de faits qui étaient minoritaires et peu tolérés voire rejetés dans la société traditionnelle.
Cette escroquerie lexicale dénoncée par Orwell dans « La ferme des animaux » est une technique plus que répandue de nos jours, c’est lamentable, tordu et navrant.
Le plus drôle peut-être, ou le plus inquiétant je ne sais pas, c’est que les journalistes s’intoxiquent eux-mêmes. La plupart ne savent pas pourquoi ils pensent ce qu’ils pensent, et ils sont désormais prisonnier d’un langage dont le seul but effectivement est d’empêcher de penser. Au moins le créateur de la novlangue dans 1984 savait lui de quoi il retournait !
Oui, Orwell était clairvoyant ! Sûrement aidé dans ses prévisions par la connaissance de conférence comme celle de Macy dès 1942 sur le fonctionnement du cerveau humain (et ses conséquences sur les techniques de manipulation mentale).
Parlons d’anti-islamisme, c’est plus clair. On a encore le droit d’être contre une idéologie.
Voilà, il me semble que c’est à la fois plus clair et plus juste.
A-t-on le droit d’être contre une idéologie ?… on peut se le demander comme avec celle du genre et des lobbies LGBT !