Écrivain à la mode, quel oxymore ; écrivain engagé, quelle vanité ; mais se croire écrivain alors qu’on n’en a pris que le titre – quelle pitié ! C’est ainsi que Flaubert s’élève contre la mode de son temps – la bourgeoisie triomphante sous Louis-Philippe – dans l’une de ses lettres à Louise Colet (18 septembre 1846, p.351).
« Il est facile, avec un jargon convenu, avec deux ou trois idées qui sont de cours, de se faire passer pour un écrivain socialiste, humanitaire, rénovateur et précurseur de cet avenir évangélique rêvé par les pauvres et par les fous. C’est là la manie actuelle ; on rougit de son métier. Faire tout bonnement des vers, écrire un roman, creuser du marbre, ah ! fi donc ! C’était bon autrefois quand on n’avait pas la mission sociale du poète. Il faut que chaque œuvre maintenant ait sa signification morale, son enseignement…
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Je serais curieux de savoir ce qu’il pourrait écrire de nos jours!
Amitiés.
Bonjour cher Nouratain et j’espère que vous me pardonnerez ma réponse plus que tardive !
J’ai décroché depuis quelques temps déjà après un réel besoin de prendre du recul par rapport à mon blog qui m’imposait trop de contraintes en terme de régularité d’édition de billets et parce que je n’avais plus trop la motivation de m’imposer la discipline d’écriture que la tenue d’un tel établissement nécessite.
L’actualité de ces derniers mois ayant été plus que riche et ayant accumulé bien trop d’informations, je ne savais plus par où commencer, sachant aussi que mon DdeC sur tumblr me demandait et me demande toujours bien moins d’investissement.
Il faut dire aussi que mes obligations personnelles et professionnelles de ces derniers mois ne sont pas non plus étrangères à mon choix de verser dans la facilité en privilégiant tumblr…
Bref. J’espère arriver à reprendre une activité normale comme vous le faites si bien chez vous ou comme peut le faire l’ami Corto.
Pour ce qui est de Flaubert et de cet excellent billet d’Argoul (avec qui je ne suis pas toujours d’accord en terme de visions de la société contemporaine), effectivement, l’ami Gustave aurait plus que matière à écrire à notre époque !
Il s’agirait d’une sorte de Comédie humaine monumentale tant l’absurdité contemporaine et l’invraisemblable dégénérescence humaine est immense…
Amitiés.