« On dit que le diable a perdu l’homme en lui faisant manger une pomme, comprenne qui voudra.
Moi, je dis que c’est en inventant le système de l’argent, parce que les hommes se sont pourris en voulant jouir de tout sans peiner, au moyen de cet argent qui le leur donne, sans la satisfaction de l’avoir conquis par l’effort.
Alors, de déceptions en dégoûts, ils arrivent dans ce désert où le milliardaire, dépouillé de toutes illusions, se laisse mourir d’ennui, comme le bédouin crève de soif dans le désert. »
Henry de Monfreid – Mes vies d’aventure, L’homme de la mer Rouge (Éd. Points, coll. Aventures) – 2014 [1931]
Oui, bon, peut être, mais tout de même il en avait de bonnes Monfreid, des milliardaires qui crèvent de dégoût et d’ennui j’attends qu’on m’en montre un…en revanche je vois leurs femmes, entre autres petits avantages sympas…
Amitiés.
😉
Leurs femmes sont effectivement très souvent un sacré avantage mais c’est exactement cela la perversion, tout paraît enthousiasmant alors que tout est pourri et vide à l’intérieur.
Ils sont pour la plupart sous cocaïne ou alcooliques, dépressifs et suivis par un psychanalyste, ils sont 3 ou 4 fois divorcés et remariés avec des mioches à droite, à gauche (et parfois ces derniers se suicident tellement ils sont dévariés).
Leurs photos illustrant une jet-set épanouie dans la fête et le champagne est un leurre, vous le savez bien.
D’ailleurs, je viens de survoler un texte qui a l’air de bien illustrer cela dans le dernier Éléments « Dissection de l’Occident ménopausé » (p.48… tiens ! comme mon département !) où il est écrit : »Nous sommes au temps de la mise en scène de soi (donc du vide). On ne cherche plus à vivre, mais à médiatiser son existence. C’est la « télé-réalité pour tous ». »
Amitiés.