Il fait beau, c’est l’été, les oiseaux gazouillent dans les prés, les enfants profitent pleinement de cette période estivale pour faire quelques pages de cahier de vacances, pour faire quelques parties de jeu de société avec l’horrible tenancier barbu de ce blog ou pour réaliser quelques « oeuvres » picturales qui viendront agrémenter la décoration d’un bureau parental à peine surchargé.
Mais une fois encore, la colère monte, mon sang ne fait qu’un tour à la lecture d’un nouvel article sur le squat de Montchauvet que j’évoquais ici.
Dans Ouest-France du 20 juillet 2015, Florent Guérin amène quelques précisions sur l’affaire ubuesque que subisse la famille Prudhomme (il faut le faire tout de même… avec un tel patronyme, on n’ose imaginer qu’ils puissent être ennuyés !!…).
« On voudrait savoir dans quel état est la maison mais si on entre, on risque d’être accusés de violation de domicile. C’est un comble… », pestent-ils. Car informés par la gendarmerie du Bény-Bocage de l’occupation de leur résidence secondaire, le 26 juin, les propriétaires ont porté plainte dans les 48 heures, le 28 juin.
Une courte période durant laquelle n’ont pu être expulsés les squatteurs. Et passé 48 heures de squat, les forces de l’ordre ne sont plus habilitées à intervenir directement.
Déjà, je serais curieux de connaître les raisons qui sont à l’origine de l’établissement d’un tel texte de loi et d’un tel délai !
Un squat reste une occupation illégale d’un lieu que ce soit avant ou après 48h !!!
Les forces de l’ordre devraient pouvoir, à n’importe quel moment, botter le fondement des crasseux protégés par des lois imbéciles.
Il parait incroyable que les rédacteurs de la loi originelle ait pu envisager un texte aussi tordu et qu’il ait fallu voter une nouvelle loi pour lever cette absurde délai (adoptée à l’unanimité par le Parlement, le 24 juin 2015, la loi n°2015-714 supprime le délai d’intervention de 48h après la découverte du squat par la police ou de la gendarmerie – cf. Le Parisien du 11 juin 2015 ).
Selon le voisinage, dans le hameau La Bruyère, à Montchauvet, l’occupation aurait même en réalité commencé début juin. Les squatteurs seraient entrés en forçant un volet, situé à l’arrière de la maison.
« Pour des soucis de santé, notre père ne peut plus prendre la voiture. Ça fait plus d’un an que nos parents ne sont pas venus ici », indique Georges Prudhomme. « Ils n’ont pas vraiment la force de s’occuper de tout ça, poursuit sa sœur Carine. Avec mon frère, on a donc pris le relais en lançant d’abord une pétition sur internet. »
Puis la famille n’a eu d’autre choix que de passer par la case justice. Elle a obtenu une ordonnance d’expulsion et fait appel à un huissier mais ce dernier doit trouver l’identité d’au moins un des occupants, puisqu’il ne peut pas y avoir d’assignation contre X. Si un nom est trouvé, une procédure en référé pourrait alors être engagée, pour aboutir à une expulsion assez rapide.
Là encore, quel esprit tortueux a pu indiquer une telle marche à suivre afin qu’une victime puisse se débarasser de baltringues squatteurs indésirables, des nuisibles ??!!!….
« Trouver l’identité d’au moins un des occupants »… sérieusement ! C’est exactement ce genre de débilités qui décrédibilisent la notion de loi et le travail parlementaire qui en est à l’origine.
Et des textes de lois stupides, obscurs, inutiles, tordus sont légions !
Comment alors adhérer à la notion de « justice républicaine » et comment avoir de la considération pour les pouvoirs législatifs et judiciaires devant autant d’iniquité ?
Mais le frère et la sœur sont sceptiques : « Après trois semaines d’enquête, nous n’avons toujours pas le droit d’entrer dans la maison et nous ne voyons pas d’avancée réelle. Pire, on entend pas mal de discours contradictoires. Nous n’avions jamais été confrontés à une situation aussi complexe et pénible que celle-là. »
« Dans notre malheur, on relativise en se disant que l’on n’est pas à la rue, que ce n’est qu’une maison secondaire », souligne Carine Chomarat-Prudhomme. Ce qui n’empêche pas de ressentir un pincement au cœur. « Nos parents ont acquis deux biens dans leur vie : leur domicile en région parisienne et cette maison, qu’ils ont commencé à rénover en 1968, témoigne Georges Prudhomme. On a passé notre enfance ici, on est attachés aux lieux. C’est dur d’admettre qu’aujourd’hui on ne peut rien faire, à part attendre. »
Voilà une famille qui s’est donnée les moyens d’avoir une maison secondaire, le domicile des grands-parents au départ, et qui se voit priver de l’utilisation de son bien par des inconnus qui s’arrogent un droit au logement qui est une escroquerie intellectuelle, tirée d’une idéologie pour les feignasses.
Finalement, ceux qui sont empêtrés dans des procédures insupportables, ceux qui subissent une violence psychologique et un stress imposés par une situation qu’ils n’ont jamais souhaitée, ceux qui supportent des circonstances pénibles et désagréables, ce ne sont pas les vils crasseux investissant les propriétés d’autrui mais comme d’habitude les banals citoyens qui se saignent aux quatre veines pour acquérir des biens.
Il y en a vraiment ras le bol de surprotéger ceux qui ne le méritent pas et de continuer d’abuser de la mansuétude voire de la naïveté des citoyens « vaches à lait » !!
Certains diront que c’est bien fait pour eux (les banals citoyens), que nous ne sommes que des moutons et qu’il n’en tient qu’à nous de réagir… attention, car le mouton est en train de devenir bélier et lorsque nous chargeront, lil sera bien trop tard pour un pan de la population.